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tielle à laquelle on parvient alors, quoique séparée, est embarrassée de radicaux ; mais il est assez remarquable que, en cherchant à l’en délivrer, vous soyez conduit à l’équation du troisième degré qui détermine la position des trois axes principaux, et que vous retombiez dans l’équation différentielle de M. Euler.

Le plaisir de m’entretenir avec vous m’entraîne, et je m’aperçois, peut-être un peu tard, de la longueur de ma lettre ; je finis en vous recommandant de m’aimer toujo urs un peu, et en vous renouvelant les sentiments profonds d’estime et d’amitié avec lesquels j’ai l’honneur d’être, monsieur et très cher Confrère,

Votre très-humble et très-obéissant serviteur,
Laplace.

P. S. Comme je présume que ce paquet vous parviendra aux environs du jour de l’an, je vous prie de recevoir les vœux sincères que je forme pour votre bonheur ; puissiez-vous jouir longtemps de l’admiration et de la reconnaissance que vos heureux travaux inspirent à tous ceux qui cultivent les sciences ou qui s’intéressent à leurs progrès.


12.
LAGRANGE À LAPLACE.
Berlin, 12 novembre 1779.

Je commence par des excuses de n’avoir pas eu plus tôt l’honneur de vous répondre et de vous remercier des nouveaux présents que vous m’avez faits. Un de mes amis m’avait promis une occasion de vous faire parvenir un paquet contenant ce que j’ai donné dans notre dernier Volume, et je comptais profiter de la même voie pour vous écrire ; mais cette occasion m’ayant manqué, et ayant passé d’ailleurs une partie de l’été à la campagne, où je me suis peu occupé de Géométrie, je me flatte que vous voudrez bien ne pas me savoir mauvais gré d’avoir