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que je donne pourra mettre d’autres géomètres sur la voie, et je ne regarderai pas mon travail comme inutile s’il peut vous engager à traiter cette matière. J’attends tous les jours avec impatience vos recherches sur la libration de la Lune, que vous avez bien voulu me promettre ; vous m’obligerez de me les envoyer si elles sont imprimées.

J’ai l’honneur d’être, avec tous les sentiments d’estime et d’amitié que vous me connaissez depuis longtemps, Monsieur et très illustre Confrère,

Votre très humble et très obéissant serviteur,
Laplace.

20.
LAGRANGE À LAPLACE.
Berlin, 15 septembre 1782.
Monsieur et très cher Confrère,

Je n’ai pu vous faire passer plus tôt ce Mémoire[1], faute d’occasion mais, s’il n’obtient pas votre suffrage, il ne vous sera encore parvenu que trop tôt. C’est ce que vous n’avez pas à craindre pour ceux que vous me faites l’honneur de m’envoyer. J’ai reçu le dernier en son temps et je l’ai lu avec une vraie satisfaction. Parmi les belles choses que j’y ai trouvées, j’ai surtout admiré la construction générale que vous donnez des équations linéaires aux différences partielles du second ordre. J’avais eu autrefois des idées analogues, mais elles sont restées, ainsi que bien d’autres, dans mes paperasses ; je suis charmé que votre travail m’en ait entièrement débarrassé.

Je viens de reprendre ce que j’avais commencé il y a quelques années, et ensuite abandonné, parce qu’il me paraissait que vous

  1. Théorie de la libration de la Lune. Voir t. XIII, p. 361.