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Commentaires de Pétersbourg[1], des perturbations de la Terre dues à Vénus, et j’ai reconnu qu’elle pèche dans quelques endroits, et surtout parce que la quantité qui exprime la force perpendiculaire au rayon, y est prise avec un signe contraire à celui qu’elle doit avoir et qu’elle a effectivement dans les formules de la page 443. En corrigeant ces inadvertances, les résultats s’accordent avec ceux de Clairaut dans le Mémoire de 1754[2], et d’Euler dans le Mémoire qui a remporté le prix en 1756[3]. S’il souhaite plus de détails, je pourrai le satisfaire d’après le Mémoire que j’ai composé là-dessus, et que je vais lire à l’Académie pour boucher un trou, mais non pas pour le publier, parce qu’il y a peu d’honneur à avoir fait cette découverte.

Recevez, mon cher et illustre Confrère, l’assurance de tous les sentiments que vous m’avez inspirés et avec lesquels je suis pour la vie

Votre très humble et très obéissant serviteur,
De La Grange.

21.
LAPLACE À LAGRANGE.
Paris, 10 février 1783.
Monsieur et très illustre Confrère,

Voici un exemplaire de mon Mémoire sur les comètes, que vous connaissez en partie par l’extrait que j’ai eu l’honneur de vous en envoyer. Cette bagatelle mérite à peine votre attention, et je m’empresse de faire imprimer des recherches qui m’en paraissent un peu plus dignes, du

  1. Réflexions sur les inégalités dans le mouvement de la Terre causées par l’action de Vénus, par L. Euler, p. 297.
  2. Mémoire sur l’orbite apparente du Soleil autour de la Tcrre, en ayant égard aux perturbations produites par les actions de la Lune et des planètes principales (Recueil de l’Académie des Sciences, p. 521, année 1754).
  3. Investigatio perturbationum quibus planetarum motus ob actionem eorum mutuam afficiuntur, autore Leonardo Euler (Recueil des Prix de l’Académie, t. VIII).