Page:Joseph Louis de Lagrange - Œuvres, Tome 14.djvu/178

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s’étend aussi au cas où l’on suppose à la corde, outre le mouvement donné, une figure quelconque.

Je passe à la propagation du son, dont je n’ai jamais pu venir à bout, quelques efforts que je me sois donnés, car ce que j’en avais donné dans ma jeunesse était fondé sur quelque idée illusoire, pour mettre d’accord la théorie avec l’expérience sur la vitesse du son. J’ai donc lu votre Mémoire sur cette matière avec la plus vive satisfaction, et je [ne] puis assez admirer votre sagacité en surmontant tous les obstacles. À présent, je vois bien qu’on pourrait tirer la même solution de la formule

en faisant usage des fonctions discontinues ; mais alors M. d’Alembert me ferait les mêmes objections que contre le mouvement des cordes ce n’est qu’après vos recherches que je pourrai faire valoir cette méthode. J’ai résolu par là le cas où l’on suppose au commencement non seulement un déplacement quelconque à autant de molécules d’air qu’on veut, mais en donnant, outre cela, à chacune un mouvement quelconque, tout comme dans les cordes, mais en ne regardant qu’une ligne physique d’air, ou bien un tuyau mince et droit, rempli d’air, comme vous avez fait. Cette généralisation me paraît d’autant plus utile qu’elle nous découvre plus clairement le mouvement dont toutes les particules d’air sont successivement ébranlées on en peut aussi répondre à un doute bien important, qui m’a longtemps tourmenté, c’est qu’un ébranlement excité en (fig. 3) se répand également des

Fig. 3.
segment illustrant un ébranlement d'air de A vers X
segment illustrant un ébranlement d'air de A vers X

deux côtés du point mais étant parvenu en il ne se répand que vers on demande donc quelle différence il y a entre un ébranlement primitif en et un dérivatif en pour que celui-là se répande vers et et celui-ci uniquement vers Ce doute est levé par la susdite solution générale, par laquelle on verra que le déplacement primitif des parti-