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cules en avec le mouvement imprimé à chacune, pourrait être tel, que la propagation ne se fit que dans le sens et on s’apercevra ensuite que cette circonstance a toujours lieu dans les ébranlements dérivés. Il est bien remarquable que la propagation du son se fait actuellement plus vite que le calcul marque, et je renonce à présent à la pensée que j’eus autrefois, que les ébranlements suivants pourraient accélérer la propagation des précédents, de sorte que plus un son serait aigu, plus serait grande sa vitesse, comme vous aurez peut-être vu dans nos derniers Mémoires. Il m’est aussi venu dans l’esprit, si la grandeur des ébranlements n’y pourrait causer quelque accélération, puisque dans le calcul on les a supposés infiniment petits, et il est évident que la grandeur changerait le calcul et le rendrait intraitable. Mais autant que j’y puis entrevoir, il me semble que cette circonstance diminuerait plutôt la vitesse.

C’est dommage que ce même problème ne peut pas être résolu en donnant à l’air trois dimensions, ou seulement deux, car on a lieu de douter si la propagation serait alors la même. Au moins est-il certain que les ébranlements seraient alors d’autant plus faibles, plus ils s’écarteraient de leur origine. J’ai bien trouvé les formules fondamentales pour le cas où l’étendue de l’air n’a que deux dimensions, ou est contenue entre deux plans. Soit (fig. 4) une particule d’air dans l’état d’équilibre, qui après quelque agitation ait été transportée en

Fig. 4.
mouvement d'une particule d'air dans un plan
mouvement d'une particule d'air dans un plan

Posons et Cela posé, tant que seront certaines fonctions de et du temps et partant de trois variables, et je trouve pour leurs déterminations les deux équa-