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les plus empressés à toute votre illustre Société, et soyez assuré que je suis avec le plus parfait attachement, Monsieur,

Votre très humble et très obéissant serviteur,
L. Euler.

15.
LAGRANGE À EULER.
Turin, le ier mars 1760[1].
Monsieur,

Notre Société a reçu la pièce que vous m’avez fait l’honneur de m’adresser dans votre dernière lettre du ier janvier, avec tous les sentiments d’estime et de reconnaissance dus au mérite de votre illustre personne. Elle est extrêmement flattée de pouvoir orner ses nouveaux Mélanges d’un nom tel que le vôtre, ce qui ne peut pas manquer de lui attirer dans le public une considération à laquelle elle n’aurait jamais osé prétendre. Quelques occupations indispensables m’ont empêché de vous répondre plus tôt pour m’acquitter de ce devoir que toute la Société m’a d’abord imposé de vous remercier en son nom, et de vous témoigner combien elle a été sensible à une telle marque d’honneur qu’il vous a plu de lui donner ; je vous prie d’en recevoir mes très humbles excuses. J’ai lu vos recherches sur la propagation des ébranlements dans un milieu élastique avec la même admiration avec laquelle j’ai toujours étudié tous vos Ouvrages. J’ai été charmé surtout de voir l’analyse du problème de la propagation des ébranlements finis, sur lequel je m’étais déjà exercé en vain ; je doute cependant qu’on puisse jamais, au moins par les méthodes connues, parvenir à la construction de telles équations, dans lesquelles les fonctions inconnues se trouvent engagées entre elles dans des puissances quelconques, comme il en est

  1. Lettres inédites, p. 41.