Page:Joseph Louis de Lagrange - Œuvres, Tome 14.djvu/210

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l’équation entre et donne une figure quelconque et même décrite par hasard, sans avoir quelque continuité.

J’ai l’honneur d’être avec la plus profonde considération, Monsieur,

Votre très humble et très obéissant serviteur,
L. Euler.

18.
LAGRANGE À EULER.
Turin, ce 28 octobre 1762[1].
Monsieur,

Notre Société a fait paraître, il y a quelques mois, le second Volume de ses Mélanges, et elle s’est fait gloire d’y insérer votre excellent Mémoire sur les ébranlements dans un milieu élastique[2]. Je n’ai pas manqué, aussitôt que je l’ai pu, de m’acquitter du devoir dont elle m’avait chargé, en vous envoyant un exemplaire de cet Ouvrage, que j’ai aussi accompagné d’une de mes Lettres ; mais de crainte de quelque accident qui pût l’empêcher de parvenir entre vos mains, j’ai cru devoir encore profiter d’une autre occasion qui s’est présentée depuis peu pour vous en faire tenir une autre copie. Si vous les recevez toutes deux, je vous prie d’en remettre une de ma part à M. Formey, secréfaire de votre Académie.

Je ne vous dirai rien sur la partie de ce Recueil qui m’appartient ; et j’attends sur cela votre jugement avec la plus grande impatience.

Ayant appris, par une de vos Lettres de 1759, que vous aviez fait assez de cas de ma méthode de maximis et minimis pour l’étendre et la perfectionner dans un Traité particulier, j’ai cru devoir supprimer entiè-

  1. Lettres inédites, p. 49.
  2. Il est intitulé : Lettre de M. Euler à M. de la Grange, contenant des recherches sur la propagation des ébranlements dans un milieu élastique.