Page:Joseph Louis de Lagrange - Œuvres, Tome 14.djvu/211

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rement celui que j’avais presque déjà achevé sur ce sujet, et je me suis borné à en exposer simplement les principes dans un Mémoire que j’ai tâché de rendre le plus court qu’il m’a été possible ; je ne me suis même déterminé à composer ce Mémoire que parce que vous m’avez fait l’honneur de me mander dans la même lettre que vous ne vouliez point publier votre travail avant le mien. Je suis impatient de pouvoir profiter des nouvelles lumières que vous aurez sans doute répandues sur une matière si difficile ; en attendant, je vous prie de recevoir ici mes très humbles remercîments de l’honneur que vous avez bien voulu me faire, et que je regarde comme la récompense la plus flatteuse de mes études mathématiques.

Je dois encore vous remercier de la Notice que vous avez eu la bonté de me donner dans votre dernière Lettre au sujet du prix proposé par votre Académie pour l’année présente. Je ne me suis pas senti ni le courage ni la sagacité nécessaire pour travailler sur un sujet si difficile je me flatte que d’autres auront rempli cet objet d’une manière digne de l’importance de la matière et des vues profondes de l’Académie, et je souhaiterais fort de connaître la pièce qui aura été couronnée. Au reste, vous m’obligerez infiniment de me faire savoir les questions qui auront été proposées pour les sujets des prix des années qui viennent tant par votre Académie que par celle de Pétersbourg.

J’ai l’honneur d’être, avec toute l’estime et tous les sentiments que je dois à votre personne et à l’amitié dont vous m’honorez, Monsieur,

Votre très humble et très obéissant serviteur,
De la Grange.
Monsieur Euler, Directeur perpétuel de l’Académie royale des Sciences
et Belles-Lettres de Berlin
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