Page:Joseph Louis de Lagrange - Œuvres, Tome 14.djvu/223

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avancé assez bien ; mais, comme il y en aura trois Volumes in-4o, il faudra attendre encore plus qu’un an, avant que tout soit achevé. Le troisième Volume renferme la nouvelle partie du Calcul intégral, dont le public sera toujours redevable à votre sagacité, et j’espère que, par vos soins, cette partie que je n’ai fait qu’ébaucher sera bientôt-portée à un plus haut point de perfection. Tant la faiblesse de ma vue que mon emploi présent, qui m’oblige de passer tous les matins à la Direction de l’Académie, me mettent absolument hors d’état de continuer mes recherches sur cette matièré ; mais, à l’aide de mon fils Albert, je serai toujours en état de profiter des éclaircissements que vous me voudrez bien communiquer tant sur ce sujet que sur tous les autres, auxquels vous vous appliquerez ; je vous en supplie même avec le plus grand empressement, dans la confiance que vous serez déjà suffisamment convaincu que personne ne saurait faire plus de cas de l’importance de vos découvertes. Je vous prie donc, Monsieur, de me conserver toujours votre amitié et votre affection, et d’être assuré que je serai toujours avec la plus parfaite considération et le plus inviolable attachement, Monsieur,

Votre très humble et très obéissant serviteur,
L. Euler.
À Monsieur de Lagrange, membre de l’Académie royale des Sciences
et Belles-Lettres, et Directeur de la Classe de Mathématiques, à Berlin
.

23.
EULER À LAGRANGE.
Saint-Pétersbourg, ce février 1768.[1].
Monsieur,

Votre lettre du 29 décembre de l’année passée m’a été remise à peu

  1. Ms. f° 23. – Opera postuma, t. II, p. 569.