Page:Joseph Louis de Lagrange - Œuvres, Tome 14.djvu/227

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moires différents. Vous savez, Monsieur, que j’ai beaucoup travaillé dans cette espèce d’analyse et que j’en connais parfaitement toutes les difficultés, et partant j’ai vu avec la plus grande satisfaction que vous en avez surmonté quelques-unes très heureusement. La méthode que vous employez pour résoudre l’équation est d’autant plus ingénieuse qu’elle ne suppose rien qui ne soit fondé que sur l’induction. J’ai été curieux d’appliquer d’abord vos méthodes à des exemples, qui ont pour la plupart très bien réussi ; mais l’exemple suivant m’a causé quelque embarras, où il s’agit de résoudre en nombres entiers Selon votre méthode, il faut donc chercher un nombre plus petit que de sorte que soit divisible par où j’ai trouvé et de là pendant que et d’où l’on tire et donc, selon votre méthode, on trouverait

et partant, ces nombres n’étant pas entiers, on devrait conclure que ce cas n’est pas possible ; cependant, on satisfait à cette question en prenant et ce qui me faisait croire que votre méthode était insuffisante.

Mais, en écrivant cela, je vois que je n’ai pas assez bien observé les préceptes que vous donnez ; car, puisque est divisible par le carré il faut poser ce qui donne et d’où l’on doit prendre et et alors on aura

or ces formules ne sauraient donner des nombres entiers. Cependant je vois bien qu’on parviendrait à ma solution, si l’on prenait et vu que car de là on tirerait