Page:Joseph Louis de Lagrange - Œuvres, Tome 14.djvu/26

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trouvé prêt à temps ; il s’engagerait de l’envoyer d’ici à la fin de l’année s’il pouvait espérer qu’il fût encore reçu ; je vous prie de me répondre sur ce point le plus tôt que vous pourrez.

Avez-vous reçu la traduction de l’Algèbre d’Euler, et le IVe Volume de Turin ? Ce Volume ne m’est pas encore parvenu et j’en ignore totalement le contenu. Je ne sais pas même si l’on y a inséré tous les Mémoires que j’avais envoyés dans cette vue. Comme il y a apparence que vous le verrez plus tôt que moi, je vous prie de me dire votre avis tant sur ce qui me regarde que sur le reste de l’Ouvrage.

On ne m’a jusqu’à présent fait aucune proposition pour m’engager à retourner à Turin, ainsi je vis tranquille à mon ordinaire. Dès qu’il y aura quelque chose de nouveau à ce sujet, je vous en instruirai pour vous demander vos conseils et vos lumières, que je recevrai comme une nouvelle marque de votre amitié. Je vous adresse cette lettre en Picardie, parce que je m’imagine qu’elle vous y trouvera encore, mais je vous prie de me marquer, dans votre réponse, votre adresse à Paris. Adieu, mon cher et illustre Confrère ; il y a bientôt dix ans que j’ai eu le bonheur de faire votre connaissance à Paris, et que j’ai conçu pour vous le plus tendre attachement. Je regarde toujours cette époque comme une des plus heureuses de ma vie. Adieu, iterum vale et me ama.


6.
LAGRANGE À CONDORCET.
À Berlin, ce 29 novembre (1773).[1].

Je viens de remettre, mon cher et illustre ami, à M. le chevalier de Gauseins, secrétaire de l’ambassadeur de France, un paquet à votre

  1. Ms. f° 48. – Cette Lettre, qui ne porte que la date du mois, a été écrite en 1773, car d’Alembert y fait allusion dans une Lettre à Lagrange du 6 décembre de cette année (voir t. XIII p. 272). À ce propos, nous dirons que la note mise au bas de cette page doit être supprimée et remplacée par celle-ci voir dans le Tome XIV la Lettre de Lagrange à Condorcet du 23 novembre 1773.