Page:Joseph Louis de Lagrange - Œuvres, Tome 14.djvu/268

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

la sommation de ces sortes de séries consiste à trouver une méthode directe qui les réduise à la quadrature du cercle, ou aux logarithmes, et c’est à quoi on n’a pu parvenir jusqu’à présent, du moins pour les puissances impaires supérieures à la première. Quoique vous ayez été prévenu par ces grands géomètres, il n’y a pas moins de mérite de votre part à avoir fait cette découverte après eux ; et je vous rends de mon côté toute la justice qui vous est due à cet égard.

J’ai l’honneur d’être avec la plus forte estime et la plus parfaite considération, Monsieur,

Votre très humble et très obéissant serviteur,
De Lagrange.
À Monsieur Lorgna, Colonel des Ingénieurs et Professeur
de Mathématiques, à Verona
.

LE MÊME AU MÊME.
Berlin, 12 mai 1777.
Monsieur,

Je réponds à la fois à vos deux Lettres du 5 mars et du ier avril, que j’ai reçues presque en même temps. Je suis très sensible à tout ce que vous me dites d’obligeant et de flatteur, et à tout l’intérêt que vous prenez à ce qui me regarde ; je ne puis mériter ces sentiments de votre part que par le désir que j’ai de m’en rendre digne, et je vous demande comme la grâce la plus flatteuse de me procurer des occasions de vous convaincre de toute l’estime et de toute l’amitié que vous m’avez inspirées. Je me tiendrai toujours très honoré de la correspondance d’une personne de votre mérite, et je ne plaindrai point les frais de poste pour recevoir des nouvelles de vos travaux, et de ceux de mes autres compatriotes qui font honneur à l’Italie.

Des deux équations que vous me proposez, je ne m’attacherai qu’à