Page:Joseph Louis de Lagrange - Œuvres, Tome 14.djvu/277

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

tions m’ayant toujours empêché de mettre la dernière main à quelques Mémoires que je lui destinais, je ne puis encore que vous témoigner mon regret de ne pouvoir profiter de vos invitations obligeantes et flatteuses, et vous prier de vouloir bien en recevoir mes très humbles et très sincères excuses. L’objet principal de cette lettre est de vous recommander M. le chevalier de Ribas qui a bien voulu s’en charger, et qui m’a paru désirer et mériter de faire votre connaissance. Je suis persuadé que vous serez charmé, de votre côté, de connaître en lui un de nos compatriotes qui, par son mérite et la faveur dont il jouit à la cour de Pétersbourg, fait beaucoup d’honneur à sa patrie, et qui est, d’ailleurs, grand ami de notre très respectable comte de Sagramoso. Je ne doute pas qu’à ces titres vous ne vous fassiez un plaisir de lui procurer tous les agréments qui dépendront de vous, et je vous en aurai, en mon particulier, de grandes obligations.

Il est vrai qu’on m’avait fait, vers la fin de l’année passée, quelque proposition vague pour l’Académie de Naples ; mais, le peu de disposition que j’ai montrée à entrer dans une nouvelle carrière et peut-être quelques circonstances que j’ignore ont dû déranger ce projet. Je ne désespère, cependant, pas de trouver quelque jour l’occasion de voir l’Italie, et je me ferai une fête de vous assurer en personne des vifs et sincères sentiments d’estime et de reconnaissance que je vous ai voués et avec lesquels j’ai l’honneur d’être, Monsieur,

Votre très humble et très obéissant serviteur,
De Lagrange..

LE MÊME AU MÊME.
Berlin, 17 juin 1783.
Monsieur,

Je n’ai reçu que depuis peu, quoique par la voie assez coûteuse de la poste, le paquet que vous m’aviez annoncé dans votre lettre du