Page:Joseph Louis de Lagrange - Œuvres, Tome 14.djvu/278

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

18 janvier ; c’est ce qui a retardé ma réponse et mes remerciements ; je vous [prie] d’en recevoir mes très humbles excuses. Le Volume de la Société italienne[1], sur lequel je n’ai pu encore que donner un coup d’œil, me paraît également recommandable [tant] par la beauté de l’impression que par l’importance des matières qui y sont traitées. Je désire de tout mon cœur que cette entreprise, propre a faire honneur à son auteur et au pays, puisse être continuée, et je voudrais bien pouvoir y concourir aussi, ne fût-ce que pour répondre à l’honnêteté de vos sollicitations ; mais, n’ayant actuellement rien de prêt et devenant de jour en jour plus difficile sur mes Ouvrages, je ne puis encore prévoir quand je serai en état de fournir mon contingent à cet égard.

Je présenterai jeudi, de votre part, à l’Académie un exemplaire de ce Volume, et j’en remettrai un autre à M. Formey pour qu’il le fasse passer à M. Euler, mais sans la lettre dont vous l’aviez accompagné, puisqu’elle ne s’est point trouvée dans le paquet. Quant à celui que vous m’avez destiné, je le garderai avec le Traité de Statique qui y est joint[2], comme une marque flatteuse des sentiments dont vous m’honorez. Je ne doute pas que ce nouveau présent de votre part, en augmentant ma reconnaissance, n’augmente aussi beaucoup la grande opinion que j’ai de vos talents, ainsi que l’estime particulière qu’ils m’ont inspirée, et avec laquelle j’ai l’honneur d’être, Monsieur,

Votre très humble et très obéissant serviteur,
De Lagrange..
À monsieur Lorgna, Directeur des Écoles militaires, etc., à Vérone.

  1. Voir la note 1 de la page suivante.
  2. Saggi di Statica e Mecanica applicate alle arti ; Verona, in-8o, 1782.