Page:Joseph Louis de Lagrange - Œuvres, Tome 14.djvu/28

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

l’un ni l’autre de ces Ouvrages ne renferme rien d’intéressant, je ne me suis pas donné encore la peine de la chercher ; et, au pis aller, je pourrai attendre que je puisse lui envoyer en même temps le Volume de nos Mémoires qui est actuellement sous presse.

On m’a chargé de vous assurer que le Mémoire sur l’équation séculaire de la Lune partira de Berlin vers la fin de cette année ou même avant s’il est possible. Comme vous m’avez parlé d’une lettre d’avis qu’il faudra écrire à cette occasion pour établir la date de la pièce, je vous prie de me dire s’il s’agit de la véritable date ou d’une date supposée qui remonterait avant la clôture du concours. Au reste, je dois vous prévenir que vous ne trouverez dans ce Mémoire rien de piquant, peut-être même rien qui soit au-dessus du médiocre aussi l’auteur[1] est fort tranquille sur son sort. Je compte que vous aurez reçu à l’heure qu’il est le IVe Volume de Turin, qui paraît depuis plus d’un mois ; je dois aussi le recevoir incessamment par-un de mes compatriotes qui vient à Berlin, et vous jugerez bien que j’en suis très impatient par le désir que j’ai de lire vos Mémoires, ainsi que ceux de M. d’Alembert. Vous ne trouverez dans les miens rien de bien intéressant, mais vous m’obligerez toujours beaucoup de m’en dire votre avis.

On m’a mandé de Turin qu’on n’y parle plus du tout de l’établissement de la Société ; peut-être à cause que le Roi a des affaires plus importantes dans la tête ou peut-être aussi parce que, depuis la retraite du comte Saluce, on en aura abandonné le projet[2] ; quoi qu’il en soit, je suis fort tranquille là-dessus, et je suis même bien aise d’avoir cette espèce de souci de moins. Je crois vous avoir déjà dit que la pièce sur les comètes[3], que vous vous étiez chargé de faire parvenir à M. Formey pour notre concours, lui a été rendue. Je ne la verrai qu’à la fin de cette année lorsque le concours sera fermé ; mais j’en ai d’avance une très bonne idée, parce qu’elles passé par vos mains. J’ai reçu aussi de chez le marquis de Pons, envoyé de France, le paquet que vous m’avez

  1. Lagrange.
  2. Voir t. XIII, p. 263.
  3. Par Condorcet.