annoncé et qui contient les Mémoires que vous avez destinés au Volume de 1771 ; je n’ai pas encore eu le loisir nécessaire pour les bien étudier, parce que la matière demande une application suivie que je ne peux y donner jusqu’à ce que je sois débarrassé de quelques autres objets ; il y a surtout deux articles que je me propose de lire avec toute l’attention dont je suis capable celui qui traite des équations à différences finies et infiniment petites, et celui qui concerne la continuité des fonctions ; je ne doute pas que je ne sois extrêmement satisfait de la manière dont vous les avez traités.
Adieu, mon aimable et illustre ami, je vous embrasse de tout mon coeur ; quand pourrai-je vous embrasser réellement ?
P.–S. Me permettez-vous de vous prier de faire remettre l’incluse à son adresse. J’ai retiré votre lettre pour M. le comte de Crillon ; et je vous remercie de m’avoir procuré cette occasion de connaître une personne de son rang et de son mérite.
J’ai reçu, mon cher et illustre Confrère, vos deux paquets, ainsi que celui que M. de la Lande m’a envoyé et qui contenait les Mémoires de M. de Marguerie[2] et le Volume de l’Académie de 1770. Je profite de la permission que vous m’avez donnée de me servir de votre voie pour répondre tant à ce dernier qu’à M. de Vandermonde[3], et je
- ↑ Ms. f° 21.
- ↑ Jean-Jacques de Marguerie, officier de Marine et géomètre, né le avril 1742 a Mondeville (Calvados), blessé mortellement au combat de la Grenade le 6 juillet 1779. Les Mémoires dont parle Lagrange sont au nombre de cinq et forment à eux seuls le premier et unique Volume des Mémoires de l’Académie de Marine (établie à Brest). Brest, in-4o ; 1773. Dans ces Mémoires, Marguerie prend le titre de : Enseigne de vaisseau du roi.
- ↑ N. Vandermonde, géomètre, Membre de l’Académie des Sciences (1771), Directeur du Conservatoire des Arts et Métiers, né en 1735 à Paris, où il est mort le ier janvier 1796.