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sentiments par lesquels je vous suis attaché, ainsi que le désir de trouver des occasions de vous en donner des preuves.

L. G..

ROHDE À LAGRANGE.
Potsdam, 3 avril 1803[1].
Citoyen,,

Avant toutes choses, je réclame votre indulgence pour le mauvais français d’un Hongrois de nation. J’ai fait mes hommages à l’illustre Institut national d’un Mémoire intitulé : Principes du nivellement pour la figure composée de la Terre, ayant égard à toutes les différences de la réfraction ; avec l’application à l’ellipsoïde osculateur de la France, et avec des Tables entièrement nouvelles \,; Halle, chez Renger, 1803[2], dont douze exemplaires sont partis de Halle, avec la poste du 23 de mars, sous le couvert de Amand Kônig, libraire à Paris. Quoique les Tables en aient été calculées avec beaucoup d’attention il y a un an, néanmoins ce n’est que dans ce moment que je m’aperçois, en frémissant, d’une grande faute de calcul, relativement à la Table seconde. La source de cette faute est la ligne 4e, du no  7 à la page 15 où, au lieu de

pour le logarithme de Briggs pieds,

j’aurais dû mettre simplement

pieds.
  1. Mss. in-4o, t. V f° 201.
  2. 38 p. in-4o. – En tête se lit la dédicace suivante à l’Institut national de France Citoyens, membres de l’Institut national, n’ayant trouvé dans vos ouvrages immortels aucune trace de cet égoïsme qui, répandant en général des biens très précieux, traite avec indifférence le sentiment de reconnaissance des étrangers qui en jouissent, je me livre sans réserve à ce sentiment le plus doux, et, sans chercher des termes expressifs dans une langue qui ne m’est pas familière, je dis simplement ce que je sens en ce moment

    Sine me ibis in urbem,

    Daignez, citoyens, recevoir avec indulgence ce Mémoire dicté par le respect le plus pur.