C’est pourquoi chaque nombre de la seconde Table devrait encore être multiplié par cette fraction Quoique cette faute n’influe point du tout sur le fond du Mémoire, néanmoins je supplie l’illustre Institut national de vouloir bien me la pardonner, peut-être en faveur du reste, et de me permettre de lui envoyer le plus respectueusement une feuille de supplément, contenant cette seconde Table entièrement corrigée.
La poste étant sur le point de partir, je ne vous demande, mon maître indulgent à qui je dois tant, que d’agréer les assurances de mon sentiment de reconnaissance le plus respectueux.
Frey bis an die Gränse.
L’honneur que vous m’avez fait de me choisir pour votre correspondant exigeait de moi une réponse plus prompte. Je vous prie d’excuser ce retard, dû uniquement à différentes occupations, et peut-être aussi à ma paresse naturelle à écrire des lettres. La vôtre m’a été d’autant
- ↑ Cette lettre et la suivante appartiennent à la Société des Sciences de Gœttingue. Nous en devons la copie à l’extrême obligeance de l’éditeur des Œuvres de Gauss, le savant directeur de l’observatoire de cette ville, M. le professeur Ernst Schering, que nous prions de vouloir bien recevoir ici tous nos remerciements. Dans la lettre qui accompagnait son envoi, adressé à M. Hermite, nous lisons le passage suivant :
« Je me réjouis à la pensée que ces Lettres prendront place dans les Œuvres complètes du grand géomètre français. Elles jettent une belle lumière sur le caractère si noble de Lagrange, en même temps qu’elles font voir sa grande admiration et son estime pour les travaux de Gauss. »
Ch. Fred. Gauss, célèbre géomètre et astronome, né à Brunswick le 30 avril 1777, mort à Göttingue le 13 février 1855. Il était, depuis le 4 septembre 1860, Associé étranger de l’Académie des Sciences.
- ↑ D’après une Note de M. Schering, la date de 1804 a été rajoutée sur la lettre par Gauss.
