Page:Joseph Louis de Lagrange - Œuvres, Tome 14.djvu/326

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contre on mènera la droite qui partagera et chacune en deux parties égales, l’une en l’autre en Cela fait, si l’on mène les droites et le point où elles se couperont sera sur la droite demandée ; de même, si l’on mène et leur point de rencontre sera sur la droite demandée.

Mais j’abuse de votre temps et de votre complaisance ; je vous en fais mes excuses et vous embrasse de tout mon cœur.

Monsieur Lagrange, de l’Académie royale des Sciences, rue Froidmanteau.

LETTRE DE LAVOISIER À LAKANAL,
pour obtenir de la convention que m. lagrange soit conservé à la france[1].
Citoyen,

Il me paraît évident que le décret qui vient d’être rendu par la Convention nationale, et qui ordonne que les étrangers nés sur le territoire des puissances avec lesquelles la République française est en guerre seront mis en état d’arrestation, ne peut s’étendre aux savants et surtout à ceux que le gouvernement français a attirés dans son sein et qui sont pensionnés par la République.

Cependant, le célèbre la Grange, le premier des géomètres, qui est né à Turin, mais qui a fait de la France sa patrie adoptive et qui y a fixé depuis sept ans domicile, est inquiet relativement à l’exécution de ce décret.

L’article 73 ayant excepté des dispositions de la loi les artistes, les ouvriers et tous ceux qui sont employés dans les ateliers et manufactures, il est bien évident qu’elle ne peut pas avoir eu dessein d’y comprendre un savant distingué qui a servi la République en qualité de

  1. Mss. in-4o, t. V, f° 204.