Page:Joseph Louis de Lagrange - Œuvres, Tome 14.djvu/327

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

commissaire des monnaies et qui la sert encore aujourd’hui en qualité de commissaire pour l’établissement des mesures universelles.

Cependant, Citoyen, comme il est de la justice et de la dignité des représentants de la nation de conserver les droits de citoyen à ceux qui, comme le C. Lagrange, en ont rempli tous les devoirs, il paraîtrait nécessaire de prononcer une exception plus formelle en faveur des gens de Lettres et des savants, et il serait encore temps si le procès-verbal de la séance du 4 n’est pas encore relu. L’article II pourrait être alors rédigé comme il suit :

« Art. II. Sont exceptés de cette disposition les savants et gens de Lettres domiciliés en France depuis deux ans, les artistes, les ouvriers et tous ceux qui sont employés dans les ateliers ou manufactures, etc. »

Le renvoi qu’il serait question d’ajouter au décret est, évidemment, dans l’esprit et dans l’intention de la Convention. Il tranquillisera un homme célèbre auquel nous devons quelque compte de la préférence qu’il a données à la France pour y fixer son domicile.

Je vous prie de recevoir l’assurance des sentiments d’estime, d’attachement et de fraternité avec lesquels je suis votre concitoyen,

Lavoisier..

(Le C. Lagrange ignore absolument la réclamation que je fais aujourd’hui en son nom.)

Le 7 septembre l’an II de la République
une et indivisible.               

N. B. (d’une autre écriture). – L’exception fut réclamée trois jours de suite et arrachée enfin.

(Aujourd’hui encore M. Lagrange ignore ces faits.)

Au Citoyen Lakanal, député à la Convention nationale,
au Comité d’instruction publique
.