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de 1766 sur la théorie des satellites[1] ; n’y aurait-il aucun moyen d’en hâter la publication ? J’ai lu avec une satisfaction infinie vos Mémoires et ceux de M. d’Alembert dans le IVe Volume de Turin ; je ne doute pas que vous n’ayez aussi reçu ce Volume, et je vous prie de me dire votre avis sur ce qui me regarde.

Je ne négligerai rien pour vous procurer les observations que vous désirez, s’il en existe de telles à Berlin.

Je vous prie de faire bien des compliments de ma part à M. du Séjour[2], et de l’assurer d’avance du plaisir avec lequel je lirai ses recherches sur les racines imaginaires. J’aimerais cependant mieux les lire imprimées que manuscrites. Dites-moi si le marquis Caraccioli est déjà parti et où on peut lui écrire. J’écrirai à M. d’Alembert par M. le comte de Crillon[3] qui doit arriver bientôt, et je lui enverrai par son canal tout ce que j’ai pour lui ; je lui remettrai aussi un paquet pour vous contenant les Mémoires de notre nouveau Volume. Embrassez-le en attendant de ma part et renouvelez-lui l’assurance de mes plus tendres sentiments ; adieu, portez-vous bien et soyez persuadé que je vous aime autant que je vous estime. On me mande de Turin qu’on y parle de nouveau de me faire des propositions ; quelles qu’elles puissent être, je ne me déciderai point sans avoir pris votre avis et celui de M. d’Alembert[4].

À Monsieur le marquis de Condorcet,
de l’Académie royale des Sciences, rue de Louis-le-Grand,
vis-à-vis la rue Neuve-Saint-Augustin, à Paris
.

  1. Ces Mémoires, insérés dans les Tomes VII (1773) et IX (1766) du Recueil des Prix de l’Académie des Sciences, sont réimprimés dans la présente édition, t. VI, p. 335 et 67.
  2. Pierre-Achille du Séjour, géomètre et astronome, Membre de l’Académiedes Sciences, né le 11 janvier 1734 à Paris, où il est mort le 22 août 1794. Le Mémoire en question est intitulé : Mémoire dans lequel on propose une méthode pour déterminer le nombre des racines réelles et des racines imaginaires des équations, et le signe des racines réelles, par la seule inspection des conditions entre les coefficients des différents termes de ces équations. Il est inséré dans le Volume de l’Académie de 1772 (publié en 1776), IIe Partie, p. 377 à 456.
  3. Il arriva à Berlin en décembre 1773 (voir t. XIII, p. 274 et 277).
  4. Voir t. XIII, p. 262.