Page:Joseph Louis de Lagrange - Œuvres, Tome 14.djvu/37

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matière qui n’a pas encore été traitée sous son véritable point de vue ; il ne sera pas, à beaucoup près, aussi long que le précédent, et vous en ferez d’ailleurs l’usage que vous voudrez.

Comme le duc d’Aiguillon, qui vous avait permis de vous servir de sa voie pour tout ce qui serait adressé à l’Académie, vient de se retirer[1], je ne sais si votre envoyé voudra continuer à se charger de mes paquets ; si vous pouviez obtenir une nouvelle permission du bureau, cela lèverait toutes les difficultés.

Je me suis adressé à M. Lambert pour avoir les observations de la déclinaison de l’aimant, et il m’a donné le papier ci-joint, m’assurant qu’il avait fait depuis longtemps d’inutiles recherches pour en avoir du siècle passé. Dites-moi si le marquis Caraccioli est stationnaire à Paris pour quelque temps l’incertitude où je suis toujours sur son voyage m’empêche de lui écrire ; je vous prie de lui parler de moi et de mon vif et respectueux attachement. J’ai lu dans le Mercure quelques morceaux de votre bel éloge de de la Condamine, lesquels me font désirer ardemment de pouvoir le lire tout entier. J’applaudis de tout mon cœur à vos nouveaux succès, et je partage votre gloire comme la personne du monde qui vous aime et vous estime le plus.

Adieu, mon cher et illustre ami ; je vous embrasse et je vous prie d’embrasser pour moi M. d’Alembert ; il n’y a rien de nouveau de Turin.

À Monsieur le marquis de Condorcet,
de l’Académie royale des Sciences, etc., rue de Louis-le-Grand,
vis-à-vis la rue Neuve Saint-Augustin, à Paris
.

  1. Il fut renvoyé avec les autres Ministres de Louis XV quelques jours après la mort de celui-ci (10 mai 1774).