Page:Joseph Louis de Lagrange - Œuvres, Tome 14.djvu/43

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or il est visible que cette fonction, qui devient nulle lorsque ne sera pas toujours ou lorsque car, quoique les facteurs ne puissent jamais changer de signe tant que on voit néanmoins que le facteur peut devenir dans cette supposition positif, ou négatif et même nul.

Quant à la seconde supposition de M. Fontaine, elle est encore plus sujette à caution que la première ; je pourrais vous communiquer une autre fois les remarques que j’ai faites sur toute cette théorie, si vous en étiez curieux ; je les ai mises par écrit sur des paperasses que je n’ai pas à présent sous ma main.

Je vous prie de remercier, de ma part, MM. de la Place et de Vandermonde de ce qu’ils ont bien voulu m’envoyer ; je répondrai à ce dernier au premier jour ; je dois depuis longtemps une réponse au premier, dont je ne manquerai pas de m’acquitter aussi ; en attendant, je vous prie de vouloir bien leur faire mes excuses et leur dire que j’ai lu leurs recherches avec le plus grand plaisir.

Je ne mérite en aucune façon l’honneur que l’Auteur[1] de la pièce des comètes veut me faire ; et je le supplie de vouloir bien m’épargner la confusion que me causerait une distinction dont je me reconnais si peu digne ; ma reconnaissance n’en deviendra par là que plus grande ; je ne doute pas que les additions que l’Auteur se propose de faire à cette pièce ne la rendent aussi parfaite que l’on peut le désirer, et je suis très convaincu que notre Académie se trouverait très flattée d’avoir un pareil Ouvrage à couronner.

Adieu, mon cher et illustre ami ; je vous embrasse de tout mon cœur, et je me recommande à votre précieuse amitié. Je joins ici une lettre pour M. d’Alembert, que je vous prie de vouloir bien lui faire remettre.


  1. Condorcet.