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la lettre et les livres que M. Thiébaut a bien voulu se charger de lui remettre de ma part. Je lui ai envoyé, entre autres, un exemplaire des Tables astronomiquesque l’Académie a fait imprimer ; je n’en avais reçu que ce seul exemplaire ; j’en ai maintenant quelques-uns dont je puis disposer. Si vous en souhaitez un, ce sera un grand plaisir pour moi d’avoir cette occasion de vous obliger. Adieu, je vous embrasse de tout mon cœur, et vous prie de ne pas oublier celui qui vous aime et vous respecte plus que personne au monde.

À Monsieur le Marquis de Condorcet,
Secréiaire de l’Académie royale des Sciences, etc.,
rue de Louis-le-Grand, vis-à-vis la rue Neuve-Saint-Augustin
,
à Paris.

15.
LAGRANGE À CONDORCET.
À Berlin, ce 13 avril 1776[1].

Je profite du départ d’un de nos libraires pour la foire de Lepizig, pour vous faire parvenir ce paquet, très enchanté d’avoir par là une occasion de me rappeler à votre souvenir et à votre amitié. Le Mémoire que je vous envoie est un de ceux que j’ai donnés dans notre Volume pour 1774, lequel ne paraîtra peut-être que dans six mois. Comme il a rapport au Calcul intégral, dont vous vous êtes occupé si longtemps et avec tant de succès, je m’empresse de le soumettre à votre jugement, et je vous prie de m’en dire votre avis librement et sans craindre d’offenser mon amour-propre. Si je n’avais craint de trop grossir ce paquet j’y aurais joint deux autres exemplaires du même Mémoire, l’un pour M. d’Alembert, l’autre pour M. de la Place ; mais je compte trouver

  1. Ms. f° 36.