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titude que celle des comètes, il peut être assuré du suffrage et de la reconnaissance des savants.

Comme je me flatte que vous'voyez quelquefois notre illustre ami M. d’Alembert, je vous prie de l’embrasserpour moi et de lui demander s’il a reçu une lettre que je lui ai écrite il n’y a pas longtemps[1] ; elle ne contient rien de particulier ni qui mérite réponse, mais seulement l’hommage des sentiments que je lui dois, et dont je me fais un devoir de lui renouveler les assurances de temps en temps. Je suis curieux de savoir la décision de l’Académie touchant le prix des comètes ; quelle qu’elle soit, j’espère pouvoir me mettre sur les rangs pour l’année prochaine.

Adieu, mon cher et illustre ami, conservez-moi votre précieuse amitié, et n’oubliez pas celui qui vous aime et vous honore plus que jamais.


16.
LAGRANGE À CONDORCET.
ce 12 juin (1777)[2].

J’ai exécuté votre commission, mon cher et illustre ami, auprès de M. Margraff ; il m’a paru aussi sensible à cette distinction qu’on peut l’être dans son état, et il m’a chargé de vous en témoigner sa vive reconnaissance. J’ai toujours eu peu d’espérance de voir ici M. d’Alembert malgré les assurances que j’en recevais de tous côtés ; et je crois, après tout, que, vu son aversion pour les voyages, il a bien fait de rester chez lui. Je ne désespère pas de l’embrasser un jour, mais ce voyage dépend de quelques circonstances qui ne sont pas encore en mon pouvoir. Ce qui m’intéresse le plus, c’est qu’il se porte bien, et je suis enchanté que

  1. Le 25 mars (voir t. XIII, p. 314).
  2. Ms. f° 38. – Cette Lettre est de 1777, car il y est question de la nomination de Margraff comme Associé étranger de l’Académie, nomination qui fut annoncée à la Compagnie le 28 mai de cette année, par une Lettre d’Amelot, Secrétaire d’État (Procès-Verbaux, mss., année 1777, f° 349).