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quc celle d’Avignon[1] ; je crois que vous ne serez pas fâché d’en avoir un exemplaire. Adieu, mon cher et illustre ami, conservez-moi votre précieuse amitié, que je regarde comme un des plus grands avantages que la Géométrie m’ait procurés, et croyez que personne au monde ne vous aime ni ne vous estime plus que moi. Je vous embrasse de tout mon cœur.


17.
LAGRANGE À CONDORCET.
Berlin, ce 2 août 1777[2].

Mon cher et illustre ami, je vous remercie bien tendrement de vos soins obligeants. Si la personne en question avait pu prévoir qu’au cas que son Ouvrage ne pût être prêt pour le temps marqué l’Académie voudraithien condescendreà ce qu’on lui en envoyât une partie d’abord et le reste ensuite, elle aurait pris de bonne heure des mesures pour cela ; mais, dans l’état où est maintenant son travail, il est impossible de profiter de cette complaisance de l’Académie, à laquelle elle est d’ailleurs infiniment sensible. Je souhaite en mon particulier que vous ayez reçu d’assez bonnes pièces pour pouvoir donner le prix ; car le sujet est très ingrat, et à moins que de répéter ce que d’autres ont déjà dit, ou de se jeter dans des digressions, il me paraît difficile de se tirer d’affaire honnêtement. J’ai vu dernièrement M. Margraff qui m’a paru un peu inquiet de ce qu’il ne reçoit point d’avis direct de l’Académie touchant son élection, de laquelle il est infiniment flatté. Je lui ai dit que cela pouvait venir de ce que le Ministre n’avait peut-être pas encore expédié la lettre, et que la même chose m’était arrivée. Je vous prie de lui donner

  1. Les Tables of logarithms, par M. Gardiner, 1742, in-4o, réimprimées à Avignon en 1770 par Pezenas, le furent par Callet en 1783 et 1795. Lalande, dans sa Bibliographic astronomique, ne mentionne pas l’édition annoncée par Lagrange.
  2. Ms. f° 40.