Page:Joseph Louis de Lagrange - Œuvres, Tome 14.djvu/59

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cette consolation le plus tôt que vous pourrez. Je compte que M. d’Alembert aura peut-être déjà reçu ùn paquet que je lui envoyai depuis peu par un négociant d’ici. S’il l’a reçu et qu’il vous ait communiqué mon Mémoire sur les équations aux différences finies et partielles, comme je l’en ai prié, obligez-moi de m’en dire votre avis. Embrassez toujours bien M. d’Alembert pour moi, et dites-lui que M. Bitaubé m’a fait ses compliments et m’a lu l’article de sa lettre qui me regarde. Est-il vrai que vous avez renoncé à votre place d’Inspecteur des Monnaies, comme on l’a annoncé dans quelques gazettes ? Sachant combien je m’intéresse à tout ce qui vous regarde, je me flatte que vous ne trouverez pas mauvais que je vous demande ce qui en est. Adieu, mon cher et illustre ami, portez-vous bien et croyez qu’il n’y a pe rsonne au monde qui vous aime et vous honore plus que moi.

À Monsieur le Marquis de Condorcet,
Secrétaire perpétuel de l’Académie royale des Sciences, etc.,
Hôtel des Monnaies, à Paris
.

18.
LAGRANGE À CONDORCET.
À Berlin, ce 12 août 1777[1].

Mon cher et illustre Confrère, un de mes amis[2] qui souhaiterait pouvoir concourir pour votre prix des comètes, mais qui, par des circonstances imprévues, et surtout parce qu’il a trouvé que la matière demandait plus de travail et de recherches qu’il n’avait cru d’abord, se voit dans l’impossibilité de vous faire parvenir sa pièce dans le temps fixé par le programme, m’a prié de vous demander s’il pourrait se flatter que sa pièce fût reçue au cas qu’elle ne fût envoyée qu’avant la fin

  1. Ms. f° 42.
  2. C’est Lagrange lui-même.