Page:Joseph Louis de Lagrange - Œuvres, Tome 14.djvu/77

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de faire cette application, mais je compte que votre travail le rendrait maintenant inutile.

Je viens de lire à l’Académie deux Mémoires sur l’intégration des équations linéaires à différences partielles et sur leur usage dans la théorie des hasards[1] vous jugez bien que c’est votre beau travail sur cette matière qui m’a engagé à m’en occuper ; je me flatte d’avoir aussi été assez heureux pour y ajouter quelque chose ; au reste, mon Ouvrage sur cette matière diffère autant du vôtre que celui sur les intégrales particulières diffère du vôtre sur le même sujet ; il n’y a guère entre eux que le sujet de commun. Je ferai imprimer ces Mémoires dans le Volume prochain, et je vous en enverrai aussitôt un exemplaire pour en savoir votre jugement dont je connais tout le prix.

Les changements qui sont arrivés à l’École Militaire[2] doivent en avoir aussi apporté à votre situation ; je serais charmé, pour la part que je prends à tout ce qui vous regarde, de savoir jusqu’à quel point ces changements ont pu influer sur votre sort. J’ai l’honneur d’être, avec tous les sentiments d’estime, d’amitié et de reconnaissance que vous m’avez inspirés et que je conserverai toute ma vie, Monsieur et très cher Confrère,

Votre très-humble et très-obéissant serviteur,
De Lagrange.

  1. Recherches sur les suites récurrentes dont les termes varient de plusieurs manières différentes ou sur l’intégration des équations linéaires aux différences finies et partielles, et sur l’usage de ces équations dans la théorie des hasards (Mémoires de l’Académie de Berlin, p. 183-272 ; 1775), et t. IV, p. 151 de la présente édition.
  2. Du ier février au 28 mars 1776, des arrêts du Conseil et des règlements avaient modifié l’organisation de l’École Militaire.