Page:Joseph Louis de Lagrange - Œuvres, Tome 14.djvu/80

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très petite erreur dans les observations doit en causer une très grande dans les résultats. Je crois qu’en général cet inconvénient doit avoir lieu dans toutes les méthodes où l’on veut déterminer des inconnues finies et différentes entre elles par des quantités finies, d’après des données dont les différences sont très petites.

Je lirai avec bien du plaisir vos réflexions sur la détermination de l’orbite des comètes ; j’ai aussi donné, il y a deux ans, à l’Académie, un Mémoire sur ce sujet qui n’a pu, comme bien d’autres, être imprimé jusqu’ici, faute de place.

Recevez tous les vœux que je fais pour vous dans ce renouvellement d’année, ainsi que les assurances de la haute estime et du parfait dévouement avec lesquels j’ai l’honneur d’être, Monsieur et très cher Confrère,

Votre très humble et très obéissant serviteur,
De Lagrange.

6.
LAGRANGE À LAPLACE.
Berlin, ier septembre 1777.
Monsieur et très illustre Confrère,,

J’ai reçu, il y a deux mois, votre beau Mémoire sur l’intégration des équations aux différences partielles[1] ; je ne vous en ai pas remercié d’abord, parce que j’ai voulu auparavantle lire et l’étudier, afin d’être en état de vous en dire mon avis ; de plus, j’ai voulu attendre que je pusse vous envoyer en même temps le Mémoire sur les équations aux différences finies et partielles que je vous avais annoncé, et que vous paraissiez désirer. Je joins à ce Mémoire la suite de mes recherches

  1. Mémoires sur l’usage du calcul aux différences partielles dans la théorie des suites (Mémoires de l’Académie des Sciences, année 1777, p. 99-122).