Page:Joseph Louis de Lagrange - Œuvres, Tome 14.djvu/82

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et l’on fera disparaître le signe mais, si contient deux variables, et étant une fonction donnée des mêmes variables, alors je remarque que l’intégrale ne peut avoir une valeur déterminée, à moins qu’on ne suppose que cette intégrale doive être prise,en regardant comme constante une fonction donnée de et de et, pour lors, il est clair qu’en nommant cette fonction, on pourra ajouter à l’intégrale la quantité c’est-à-dire une fonction quelconque de En général, il me semble que c’est un principe qu’on doit nécessairement admettre dans le Calcul intégral, que toute expression intégrale simple qui contient plus d’une variable sous le signe suppose qu’il y ait autant de fonctions données des mêmes variables qu’il y a de ces variables moins une, lesquelles demeurent constantes pendant l’intégration, et alors il est visible qu’on peut ajouter à l’intégrale une fonction quelconque de ces fonctions données. J’ai voulu étendre la méthode de l’article VII aux équations d’un ordre supérieur au second ; mais, après plusieurs tentatives, je me suis convaincu qu’elle ne s’applique avec succès qu’aux équations de la forme il est vrai aussi que j’ai remarqué que toute intégrale de la forme

il est vrai aussi que j’ai remarqué que toute intégrale de la forme

étant une fonction indéterminée de conduit nécessairement à une équation différentielle de la forme précédente ; d’où il semble qu’on pourrait conclure, en général, que toute équation aux différences partielles linéaires qui est susceptible d’une intégrale finie, de quelque ordre que l’équation soit, est nécessairement réductible à une forme plus simple, dans laquelle la différence d’une des variables ne passera pas le premier degré, et ne se trouvera que dans deux termes. J’ai fait beaucoup d’autres remarques relatives à l’intégration des équations d’un ordre supérieur au second ; elles pourront me fournir la matière