Page:Joseph Louis de Lagrange - Œuvres, Tome 14.djvu/87

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Je ne me lasse point de lire votre excellent Mémoire sur les intégrales particulières. Je le regarde comme un chef-d’œuvre d’Analysé, par l’importance du sujet, par la beauté de la méthode et par la manière élégante dont vous le présentez. En généralisant le paradoxe qui a donné lieu aux premières recherches des géomètres sur cet objet, j’en ai tiré une méthode assez simple pour avoir les intégrales des équations algébriques toutes les fois qu’elles en sont susceptibles. Cette méthode est fondée sur ce que l’on peut toujours obtenir cette intégrales par des différentiations successives. Pour vous en donner une idée, considérons l’équation

étant fonction de et de et supposons que son intégrale soit de la forme

étant des coefficients constants indéterminés ; en différentiant cette intégrale et substituant au lieu de sa valeur ou autre,

différentiant encore, on aura

ce qui donne

soit

et l’on aura, en différentiant,