Page:Joseph Louis de Lagrange - Œuvres, Tome 14.djvu/93

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personne ne vous aime plus véritablement et n’attache plus de prix que moi à votre estime et à votre amitié. Je ferai tout mon possible pour mériter l’une et l’autre, et je les regarderai comme la plus précieuse récompense de mon travail, si je suis assez heureux pour y parvenir. J’ai l’honneur d’être, avec tous les sentiments que vous me connaissez, Monsieur et très cher Confrère,

Votre très-humble et très-obéissant serviteur,
Laplace.

7.
LAPLACE À LAGRANGE.
Paris, 19 novembre 1778.
Monsieur et très illustre Confrère,,

Voici le premier exemplaire de la suite de mes recherches sur plusieurs points du système du monde[1], et je m’empresse de vous l’envoyer, en vous priant de me marquer ce que vous en pensez. Je suis infiniment sensible aux choses flatteuses que vous avez bien voulu m’écrire, relativement à mes premières recherches, et je vous remercie surtout bien sincèrement du conseil que vous m’avez donné sur la précision et la clarté que tout lecteur est en droit d’attendre de ces sortes de matières ; je me propose aussi d’y donner une attention particulière, dans les recherches que je publierai par la suite ; vos Mémoires, et principalement ceux que vous avez donnés en dernier lieu, sont des modèles parfaits en ce genre, et ils ne me paraissent pas moins recommandables par l’élégance que par les découvertes sublimes qu’ils renferment. Les remarques que vous m’avez envoyées sont très belles ; j’ai été surtout charmé de la manière dont vous ramenez à une seule équation aux

  1. Recherches sur plusieurs points du système du monde (Mémoires de l’Académie, année 1775, p. 75, et année 1776, p. 177).