Page:Joseph Louis de Lagrange - Œuvres, Tome 14.djvu/94

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

différences partielles le cas de Vous verrez dans l’art. XXIII qu’en employant la méthode de l’art. XIII je parviens à une équation différentielle d’une forme à peu près semblable. Quant à l’équation (5) de l’art. IV, que vous prétendez illusoire, il me paraît qu’elle est donnée par la nature même du problème, et qu’elle peut servir à faire connaître que, depuis la surface du sphéroïde jusqu’à celle du fluide, les vitesses horizontales sont très sensiblement les mêmes, et c’est uniquement sous ce point de vue que j’en ai fait usage dans l’art. VIII.

Je serai fort aise de savoir votre avis sur la partie de mes recherches qui concerne l’équilibre ferme des planètes ; mes résultats sont bien contraires à ce que M. l’abbé Boscowich a avancé à ce sujet ; mais, quoique j’aié eu lieu de me plaindre de ce savant, dans une dispute que j’ai eue autrefois avec lui sur les orbites des comètes, et dont je crois vous avoir rendu compte alors, je me suis cependant abstenu de le nommer, pour éloigner tout ce qui pourrait avoir l’air d’anciennes querelles, dont je suis autant l’ennemi par principe que par caractère.

Vous trouverez à la fin de ce Mémoire une nouvelle démonstration assez simple de mon théorème sur la loi de la pesanteur à la surface des sphéroïdes homogènes en équilibre ; comme je ne doute pas que vous n’y soyez parvenu d’une manière beaucoup plus générale, et que vous n’ayez embrassé un plus grand nombre d’objets, je verrai avec le plus grand plaisir vos recherches sur cette matière. J’attends avec une vive impatience le Mémoire que vous m’avez annoncé, et je me fais d’avance une véritable fête de le recevoir. Personne ne vous lit avec plus de plaisir que moi, parce qu’aucun géomètre ne me paraît avoir porté à un aussi haut point que vous toutes les parties qui constituent le grand analyste,; permettez cet aveu à ma reconnaissance, puisque c’est principalement par une lecture assidue de vos excellents Ouvrages que je me suis formé.

M. Bitaubé apu vous dire que je lui ai parlé de vous dans ces termes, et c’est ce que je ne cesse de répéter à mes amis. Oserais-je vous prier de faire de ma part mille complimentsà ce digne académicien, et de lui témoigner combien je suis sensible à son souvenir ? M. le marquis de