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5o Rachid-eddin, auteur de la meilleure histoire des Mongols, écrite en persan, et le vizir Ala-eddin, qui a composé une histoire des conquêtes de Tchinghiz khan, savaient tous les deux la langue des Ouigour ; ils déclarent que ce peuple était de race turque.

6o Les missionnaires catholiques envoyés aux XIIIe et XIVe siècles, dans l’intérieur de l’Asie, pour convertir les Tatars, nous instruisent que la langue des Ouigour était la véritable source du turc et du coman.

7o Les historiens chinois du temps de la dynastie de Youan, nous apprennent que les Ouigour formaient un même peuple avec les Hoei he, et que les langues de ces deux nations étaient identiques.

8o Tous les mots Hoei he, conservés par les Chinois, sont turcs.

9o Les historiens chinois du moyen âge disent que les Hoei he descendent des Hioung nou, peuple de race turque.

10o Les mêmes auteurs assurent que les Thou kiu, ou Turcs proprement dits, étaient les descendans d’une tribu Hioung nou, chassée des frontières chinoises, vers le nord-ouest.

11o Les Tatars de la Crimée se servaient, dans leurs actes, d’une langue appelée lingua ugaresca par les Génois fixés dans ce pays. M. de Hammer a publié, dans les Mines de l’Orient (tom. capIV, pag. 359), un diplôme écrit dans cette langue, qui est du turc oriental.

Ces onze points démontrent clairement,

Que les OUIGOUR sont = HOEI HE = TURCS.

J’ai prouvé ailleurs que les Ouigour ou Hoei he, pouvaient être appelés Tangoutains par les écrivains mongols postérieurs à Tchinghiz khan, parce que le Tangout était