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autre, de donner une bonne description de la Chine, puisque j’ai vu moi-même ce pays ; j’ai vécu pendant sept ans dans sa capitale, auprès du Collège ecclésiastique, et j’ai non-seulement étudié avec ardeur le chinois et le mandchou, mais j’ai encore entretenu, pendant mon séjour à Péking, des relations amicales avec plusieurs de ses habitans ; j’ai visité aussi d’autres villes, de sorte que je n’ai pas manqué d’occasion de tout examiner et de voir par mes propres yeux. » Ce sont là sans doute des circonstances très-favorables, qui pouvaient faire espérer que M. Orlow nous donnerait un ouvrage accompli, sinon sur toute la Chine, au moins sur sa capitale et les mœurs et usages de ses habitans. Malheureusement il paraît qu’il n’a pas très-bien employé le tems de son séjour à Péking, qu’il n’y a rien appris, et que ses relations amicales n’étaient pas de nature à lui fournir les renseignemens précieux qu’il prétend en avoir tirés. En effet comment serait-il possible qu’un homme qui a tout vu, ait tout oublié, et se voie réduit à jouer le rôle de menteur et de pillard, en prenant neuf cents pages dans les ouvrages de ses prédécesseurs, et de les faire passer pour son propre fait. Rien n’est pourtant plus vrai. Les soixante-dix premières pages sont un extrait informe des traductions russes de Du Halde, et d’autres ouvrages connus en Europe depuis long-tems. L’abrégé chronologique des empereurs de la Chine, de la page 71 à 148, n’est qu’une réimpression d’un ouvrage d’Agaphonow, qui a paru à Saint