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Page:Journal asiatique, série 4, tome 17-18.djvu/45

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— « Des soldats ! mais les gens de cette espèce ne sont guère propres au service... du ménage. Vous n’avez jamais que des potages réchauffés et quels potages encore ! c’est à soulever le cœur, j’imagine. Mon beau-frère, il faut quitter la préfecture et venir demeurer avec nous. Je veux apprêter moi-même tout ce que vous mangerez.

— « Je suis profondément touché de votre accueil.

— « N’aurais-je pas quelque part une petite belle-sœur, d’un caractère agréable, enjoué, que vous seriez heureux de...

— « Je ne suis pas encore marié.

— « Mon beau-frère, dit alors Kin-lièn, d’un ton de voix plein de douceur, quel âge avez-vous ?

— « Vingt-cinq ans.

— « Juste trois années de plus que votre servante. Mon beau-frère, d’où venez-vous maintenant ?

— « Du district de Tsang-tcheou, où j’ai séjourné plus d’un an. Je ne m’attendais pas à rencontrer mon frère dans le Yang-ko.

— « Oh, oh ! ce n’est pas une petite histoire1. Après mon mariage, figurez-vous que mon époux m’a rassasiée de... morale et le public de mauvaises plaisanteries. Nous nous sommes trouvés dans