Page:Jouy - Les Chansons de l’année, 1888.djvu/190

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Cachent les trous de la mitraille
Dont les vaincus furent criblés.

Bien plus belle que la sculpture
Des tombes que bâtit l'orgueil,
L'herbe couvre la sépulture
Des morts enterrés sans cercueil.

Ce gazon, que le soleil dore,
Quand mai sort des bois réveillés,
Ce mur que l'histoire décore,
Qui saigne encore,
C'est le tombeau des fusillés. (bis)

Loups de la Semaine Sanglante,
Sachez-le, l'agneau se souvient.
Du peuple, la justice est lente,
Elle est lente, mais elle vient !