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queroit la bonne dame. etc. » [Le Chevalier île la Tour, Instr. à ses filles, fol. r.i, H" col. 1.’ On iremployoit guère ce mot qu’eu parlant des choses : l’usag’e en est très-ancien dans notre lan- gue, tant au propre qu’au figure. l’uiz a dit au Duc en l’oreille Que il a eu moull merveille De la cuillié qu’il a trouvée Qu’il ont au niengié adirée. «om. de Rou, MS. p. 18D. Moult ay le cueur du ventre yrë Dont (1) j’ay bel acueil adiré. Rom. de la Rose, vers 38r>3-3854. C’esl-à-dire : " Je suis bien irrité d’avoir perdu, " etc. ■■ L’abbé Lenglet n’a pas entendu ces vers. (Voyez son Gloss. suppl.) On a dit adirer cuer gai pour perdre sa gaieté. .... qant j’entendi Q’ele mot congié douné; Se ne m’eust conforté Haute emprise et esperanche, i’eusse adirci gai cuer, etc. Ane. Poès. Fr. MS. du V.ilic, n- ^iW, fol. 4?, V’. (Voy. Adis ci-après.) VARI.iNTES : AJJIRER. Coût. gén. T. I, p. 210. - Ord. T. III, p. :!l-2. - Ane. Coût, de Normandie, fol. IG, R». — Beaumanoir, , c. Coût. d’Orl. p. KO. Adiurkh. Contrat de Vente de la terre de Bazarne, en liUl. Adis, partie. Egaré, fourvoyé. Mous ne trouvons que dans Froissart, ce mol ([ui p.aroît être un participe du verbe Aiurkii ci-dessus. Égarer. Ce Poète l’employoit figurément pour signi- fier l’égarement d’un ccTÙr maîtrisé par l’amour. .... c’est raisons qu’il me souviegne, De la belle douce et rians, A qui je sui merci crians ; Et comment pour s’amour jadis .1 ai esté souvent si adis, Qu’àpainnes me pooie aidier : Ains vivoie de souhaidier. Froissart, Poés. MSS. f..l. 31’.), cnl. 1. Jf//s ex|irime le trouble de la surprise et de la confusion dans les vers suivans : Un amant, après avoir fait le récit d’un songe, dans lequel sa mai- tresse l’avoit surpris infidèle, ajoute : Un peu en fui premiers adis Et esbahis pour l’aventure. Froissart, l’oi’s. MSS. fol. 307, col. J. Adits, subst. tnaac. plitr. Kspèce d’animal. C’est peut-être le même que Varlive ou chacal, dont parle M. de liuiïon, (liisl. naliir. T. V, p. ’il ’»,) et qu’on trouve dans l’Asie et l’Afriiiue, aux envi- rons de Trébisonde, etc. Louis Xt « cnvoyoit « quérir bestes estrangesde touscostez; comme « en Barbarie, une espèce de petits lions qui ne « sont point plus grands que petits renards, et les « appeloit .>lits en margej Aduz ou Ardits. )»(Mcni. de domines, p. VJI.) Peut-être aussi les Adits sont-ils les mêmes que les Adirés, espèce de chiens de Barbarie. (Dict. Univers.: V.RIANTES : ADITS. Mém. de Comines, p. Anrz. lliid. en marge. Ardit-s. Ibid. en marge. Wl. Adjiice. siilist. Aide. (Voy. A.!i’DE ci-après.) « L’amitié nous a esté •i donnée par nature, pour eslre adjuee de vertu, « non pour estrc compaigne de vice. » (L’amant Bessusc. p. 151.) Adjudication, subst. fém. Ce mot subsiste, il a été employé par un de nos anciens Poètes, pour indiquer une espèce dépêché, commis [lar rintenliou, entre personnes mariées, et qui pouvoit être regardé comme une sorte d’adul- tère. Voici le passage : quoiqu’il soit un peu obscur, le sens du mot ne nous paroit pas é(iuivoque. ... il est souvent advenu Que fenmie ou lit et homme nu .Mariez, l’un l’autre approclioient, Et l’un Tautre ne desiroient ; Mais avoit chascun son désir A son despareil et plesir I.à n’ont il point l’entencion, Fors fairi- fornicacion. Le deu fuit, si fait l’espoir, Eu ce cas, de lignée avoir, (,)ui a tel péchié les fait traire, l’our celé volunlé contraire Do ce qu’ils font et ne l’ont mie Es noms ou d’ami et d’amie, Qui note, selon l’escripture, Branche ou péchié contre nature ; Comme la propre entencion Eace i’adjailiration De la personne bonne ou maie. Eust. des Ch. Pofs. MSS. fol. 567, col. 4. Adjudicature, subst. fém. Vente, adjudication. Les Maréchaux de France (vers lîOO avoient " de propre cause de leur office tren te muis d’avoine; " chacun quinze, à prendre sur le bac du port de " NuUy près Paris. " 11 paroit aussi (ju’ils étoiriit chaigt’s (le la police concernant V Adjudicature, la vente ou adjudication des avoines qui descendoient dans le même port ; et que pour administrer cette l)0lice, cl juger en même temps des contestations (juc l’aisoii naitre la perception de leur droit, ils IxMivdicnl faire et constituer un Prévost. C’est ce qui semble résulter de ce passage : « devant le...., « Prévost doivent eslre ventillées toutes les causes’ « qui au droit desdits Mareschaux appartiennent, « et en V adjudicature, et doit avoir de chatmne " commission deux sols ; et de chacune amcnile de « soixante sols, doit avoir dix-si’pt ; et. . . se l’amende " estoit de soixante livres, en quoy encourt tmite ff personne qui faict ou vient contre les estatuts « desdits Mareschaux, il a aussi dix-sept livres. » ^Voy. Bouteil. Soni. Bur. p. 897 et 898.) (1> de ce que.