Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 12.djvu/206

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tantôt à la côte de Coromandel, ou dans quelque autre endroit qui ait besoin de leurs marchandises.

Le reste de la Cargaison se fait de cuivre grossier, fondu en flans ronds et plats, et quelquefois des castes de cuivre, espèce de liards ou de basse monnaie qu’on porte au Tonquin. Tout le cuivre est vendu aux marchands hollandais par une compagnie japonaise, qui jouit seule d’un privilége de l’empereur pour le raffiner et le vendre aux étrangers. On charge aussi depuis six mille jusqu’à douze mille livres de camphre du Japon, renfermé dans des barils de bois ; quelques centaines de balles de porcelaines ; une boîte ou deux de fils d’or, de cent rouleaux la boîte ; toutes sortes de cabarets vernissés, de boîtes, de caisses à tiroirs, et d’autres ouvrages de cette espèce ; des parasols, des écrans, divers petits ouvrages de cannes refendues ; des cornes d’animaux, des peaux de poissons que les Japonais préparent avec beaucoup d’art et de propreté ; des pierreries, de l’or, du soya, qui est un métal artificiel composé de cuivre, d’argent et d’or, et dont on ne fait pas moins de cas que de l’argent pur ; des rotangs, du papier peint et coloré en or et en argent ; du papier transparent, qu’on rend tel avec de l’huile et du vernis ; du riz, le plus fin de toute l’Asie ; du saki, espèce de breuvage qui se fait avec du riz ; du soya, marinade assez agréable ; des fruits confits dans des barils, du tabac en menus rouleaux, diverses sor-