Page:La Queste du Saint Graal (traduction Pauphilet), 1923.djvu/192

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

qu’elle fit sa plainte au comte, ils la tuèrent. Ensuite ils jetèrent leur père en prison et se livrèrent à leur fureur, massacrant prêtres, moines, abbés, abattant des chapelles commettant des forfaits sans nombre. On s’étonnait qu’ils ne fussent pas encore anéantis du feu du ciel. Quant au comte, il n’a cessé d’espérer la venue d’un Vengeur ; il est à l’agonie, et j’allais, seigneurs, l’aider à bien mourir. »

Galaad fit tirer de la prison le vieux seigneur et le fit porter au palais. Il était près d’expirer

« Ô chevalier, dit-il, soyez le bienvenu ! Nous vous avons si longtemps attendu ! Je vous en prie, prenez-moi dans vos bras, sur votre cœur, afin que mon âme quitte mon corps dans la joie ! »

Galaad l’ayant pris contre sa poitrine, il s’inclina comme un que la mort tient déjà, et au bout de quelques instants il entra dans le Repos.