Page:La Revue blanche, t12, 1897.djvu/456

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devenaient franchement ses amis. Et voilà, au fait, ce qui explique comment, au cours de ses pérégrinations dénuées, il réussit à vivre. Sur les routes, jamais il ne fut trouvé gauche à décharger des voitures, ni, aux ports, maladroit à débarder des bateaux.


[Dessin : LA MUSIQUE ADOUCIT LES MŒURS.
Voir La Revue blanche, 1897, p. 454.]


À Marseille, où, par les soins du consul de Livourne, il fut déposé, plus d’un mois il demeura à vivre des besognes les plus humbles et les plus pénibles, malgré qu’il fut encore très débilité. Pour ne pas avoir à remonter vers le nord, peu rassuré d’ailleurs quant à l’accueil ménagé désormais par sa mère, il consentit à tout, ne répugnant à rien. Un jour qu’il mourait de famine, comme on lui proposait un engagement dans l’armée carliste, en débandade et réfugiée aux villes françaises de la Méditerranée, il accepta d’être