Page:La Villemarqué - Dictionnaire français-breton de Le Gonidec, volume 2.djvu/243

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le blé de dessus l’aire, il est sec. Hmt hara kràz d’in, donnez-moi du pain nMi. En Van ncs, Itràc’h. Voyez Sf.Ar’n cl Ksîn.

Kbaza, V. a. Di’sséelier, rendre sec. Rôtir, faire cuire devant le feu. Griller. Il se dit aussi de refTel que cause la trop grande ardeur du stJleil. Part. et. ICrazed co gañd nnn liéol, il est desséché par le soleil. Aa graiiC lut rêva hara, ncriMissez pas trop mon pain. En Vannes, krac’hein.

KnAZAnEN, s. f. Grillade, morceau de viande grillée. l’I. kraïadennnu.

KRAZADUR,s.m. Action de dessécher, de rôtir.

Krazder. Voyez KiiAsuini.

Krazex, s. f. Rùtie, tranche de [lain rôli. PI. krazcnnou.

Krazérez, s. m. Dessèchement excessif par le chaud.

Krazl-sel, s f. Le marc, la crasse, la lie de la graisse, de la cire et autres matières fondues. Tanlid ar qrazunel’Sc ei-méa :, jetez ce marc dehors. Ce mot est du dialecte de Léon seulement. Voyez Kràz.

Kbé ou Khéñ, adj. Fort. Robuste. VigoiireuT. Impétueux. Violent. Ferme. Solide. Eunn dài kré ha gallonduz co, c’est un homme fort et puissant. Eunn avcl gré a réa, il faisait un vent impétueux, lire s’emploie aussi atlverbialcmcnt et signilie fort, fortement, vigoureusement, avec force, avec vigueur. Skôed en devz kréñ gañt-hañ, il Ta frappé fortement En Tréguier, ftrc’ojT. l’.n Vannes, hnlfw ou kréañ. — En Galles, glc’ô ou kUv. IL V. Au comparatif, krt’oc’h ou krcnoc’hon kri’voc’h, plus fort, h’rc’oc’h e.o ho mdb égél va hini, votre fils est plus fort que le mien. Au superlatif, kréra ou kréñva. Raid ar c’hrcva d’in, donnez-moi le plus fort. Krmcrid ar greva éiud-hoc’h, prenez la plus forte pour vous.

Kré, s. m. Fort, lieu fortifie. Forteresse. Fortification. Citadelle. Pl. kréou. Trémmcd hon eûz dindàn ar c’hré, nous avons passé «ous le fort, h’alz kréou a zô bel savel énô, on a construit là beaucoup de forteresses.

Kbéaat ou Krévaat, v. a. et n. Fortifier, rendre plus fort. Se fortifier, devenir plus fort, reprendre des forces. Croître. Vsvl. krééel ou krc’véet. Ann drà-zé na gréai kél anézhañ, cela ne le fortifiera pas. Krévaad a rid a névezz 4, vous vous fortifiez depuis quelque temps.

Kréac’h, s. m. Montée, co qui va en montant. Tertre, petite montagne. Eminence de terre dans une plaine. Pl. iou. Pa viod é peiin ar c’hréac’h, é uélod nnn (i, quand vous serez au haut delà montée, vous veirez la maison. Ouz kréac’h éma, il est en haut. En Trég. et Corn., Atcc’/i. En Vannes, / ;raf7i.— En Galles, kraeg. H. V. Il paraît qu’on a dit anciennement fcnt’ac’/i pour fcrJnc’/i, prononciation qui s’est conservée en Trég., dans quelques noms de lieux, comme Ker-gnec’h pour licr-knec’h, maison de la montée ; c’est aussi un nom de famille. On retrouve la même prononciation dans Padverbe de lieu d’ann néae’h ou d’ann nec’h pour d’ann knéac’h, en haut. Kréac’h est un

D. n. I’.

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nom de famille connu en Bretagne ; il entre anssi dans la composition de plusieurs noms de lieux. Voyez TokUK> el ’ICy.

Kréd ou Krét, s. m. Assurance. Garantie. Créance. Caution. Garant. Confiance. Répondant. — Entérinement. II. V. Pl. ou. S’en deùz kél gellel ni krvd d’in, il n’a pas pu me donner de garanlic. Uréd é vézinn évid-h’x.’h, je serai votre caution. — En Galles, kréd. En gacl écos. et irland. Arc’id.H.V.Vuy. Krètaat.

  • Krédañs, s. f. Crédence, petite table au

côté de l’autel, sur laquelle on met les burettes, etc. Pl. ou. H. V.

Kréden, s. f. Croyance. Sentiment. Opinion. Foi. A’e kél fait hé gréden, sa croyance n’est pas mauvaise, il ne pense pas mal.

Krédi, et, plus habiluellcmenl, Ksidi, V. a. et n. Ooire, tenir une chose pour vraie. Penser, avoir opinion. Ajouter foi à quidqu’un. Se lier, l’art, krcdel. hrédi a rann é Doué, je crois en Dieu, liiken na grédinn kémeñl-sé, jamais je ne croirai cela. é grédann kéd d’ézhi, je ne la crois pas. Krédi s’emploie aussi pour signifier oser, avoir la hardiesse de faire, de dire quelque chose. Ua c’houl a grêlé hé Ober’ ! oseriez-vous le faire’.' Kréded am cùz koitUkoudé, j’ai cependant osé. — En Galles, krédi. H. V.

KuÉDiK, adj. Crédule, qui croit trop facilement. Ar vugalé hag ar gragez a zô krédik iiàr,le3enfantsetles fctnmessontforl crédules.

Kréoom, s. f. Crédulité, facilité h croire sur un trop léger fondement. Z/JiyrcJont/ifr c’hoUâ, sa crédulité le perdra.

Krèdomez, s. f. Crédibilité, raisons qoi nous portent.i croire. H. V.

KRÊDOL’it, s. f. Créancier, celui à qui il est dû do l’argent. Pl. ion. Ce mot est du dialecte de Vannes.

Rrédoürez, s. f. Créancière, celle à qui il est dû do l’argent. Pl. éd. Ce mol est du dialecte de Vannes.

Rrêddz, adj. Croyable, qui peut ou qui doit être cru. Confiant. Né két kréduz ar péz en deùz larared d’é-omp, ce qu’il nous a dit n’est pas croyable.

Kréfder ou Kiiévder ou KbéSvder, s. m. Force. Vigueur. Ce mot, quoique régulièrement dérivé de l’adjectif fcrt’, fort, est cependant peu usité aujourd’hui. — En Galles, kléuudcr. H. V. Voyez Nkrs.

Krépkn, s. f. Le même que krdf, 2" art.

Kregi pour Krôci, non usité, v. n. Mordre, serrer avec les dents. Saisir avec les mains, les dents ou quelque croc. Accrocher, prendre avec un croc, etc. Corroder. Prendre, en parlant d’un arbre, etc. S’accrocher. Part, knigel. Kregi a ra ével eur c’hi, il mord ciimnipun chien. En Vannes, krôgein. Voyez Krôk cl Da.ñta.

Krbc’ii. Voyez Kréac’h.

Krecjin. Voyez Kkoge.v.

Krec’hv.v. a. Crépir. Part. et. IL V.

Krec’uen ou Kreo’hikn (de ’2 syllab., At«c’hicn ),s. (■ Colline, petite montagne qui sé- 28