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ESK

Ës.iKR, S. m. Essnyciir, odlciiT qui fail l'essai des monnaies <>t des matières U’or et d’argeiil. Pl. i,n. II. V.

EsK. (iyfZ llhSK.

E’iKAsiuKu, s. m. lilllcit, tniiic il’urlirc coupé. i’I. ou. Je ne tiiiiiuis p.is co mut, quoique Le Pillelior le donne cuuime élaiit de l’uag de Léon. Voyez I’iluus.

ËSKED. Vo.eZ ÜKSKUD.

EsKED. Voyez Skei^d.

ESKBI.LF.K. Voyez ASKKI-LKK.

EsKEU.’tt, s. lu. i’iehange, change d’une chose pour une autre, ’lioc. — liaoquc, commerce d argent. H. V. Pl. ou. Grt’omb mnn eskimm, faisons un échange. iVtrà a rOot-liu d’in enn ckeimn ? que ni" doiiDerez-voiis en échiinge ? Ce mot est composé de es, particule, et de Acmm, change.

EsKEMUA, V. a. Échanger, faire un échange. Troquer. Brocanter, l’art, et. Eskcinmrd ein eu : va marc’h gañl-hañ, j’ai échangé mon cheval avec lui.

EsKEMMEK, s. m. lîrocantcur, celui qui fait ou qui aime à faire des échanges. Pl. ien.

EsKEMMUz, adj. üiversiliable, qui peut se varier, se diversifier. Changeant. Variable. Eskemmuz co éceL ann amzcr, il est changeant comme le temps. H. V.

EsKi-N.N, s. m. Morceau de quelque chose que ce soit. L’n peu d’une chose dont on veut user, particulièrement en parlant de nourriture. Eskcna ne s’emploie qu’avec la négation. N’en deâz kéd cunn eskenn, il n’a pas un morceau, il n’a rien. Je ne saisis pas le rapport qu’il peut y avoir entre ce mot et les mots h.esk ou heskenn, mais je suis persuadé qu’il lient à l’un ou à l’autre.

EsKENN. Voyez Heskemn.

EsKEK, s. t. Jambe, partie du corps de l’animal, depuis le genou jusqu’au pied. Ce mot, dans ce sens, ne s’emploie plus aujourd’hui au singulior, mais seulement au plur. duel, diou esker ou dio eskeroü divesker ou diousker, les jambes. A’offti’fU eot^a div esker, j’ai les jambes enUées Mais, daus la construction d’un navire, C’ker est ce que les charpentiers français nomment ceiNop et que les Gaulois apparemment iioiiiiiiaii-nt JAUBE. Esker doun, genou de fond ; à la lettre, jambe rRoto :>Dr,. Esker kil, genou de revers ; à la lettre, j.iMBE DE revers. Voyez G.iR.

ËSKIIS. Voyez lll’SKIN.

EsEiNA. Voyez IIeskina.

EsKOBivD, s. m. et adj. Diocésain, qui est da diocèse. Pour le plur. dusubst., eskobidi. H. V.

  • EsKOP, s. m. Évèque, prélat chargé de la

conduite d’un diocèse. Pl. eskep ou eskibien [ de 3 syll.. es-ki-bien). Ann eskob eo a lavalô ann ofénn, c’est l’évêque qui dira la messe. En Vannes, on dit akobcd, au plur., ce qui est plus régulier. Je n’ai pas besoin de faire remarquer que ce mot n’a été introduit dans la langue que.ie.puis l’établissement du christianisme dans les Gaules.

ESR

  • EsKop,.s, m. Terme d’agriculture. C’est la

seconde cheville qui entre dans la latte de la charrue. En Haute-Bretagne, et dans les provinces voisines, cette tlieville est aussi dite en français l’évè^uk. Voyez le mot piécéd.

  • EskoPDED, s. m Episcopat, dignité épiscopale.

ÜII dit aussi e«A’M<(iacA (par c/t français ), dans le même sens.

  • KsiioPTi, s. ra. Évéehé, maison d’un évoque.

Palais épiscopal. Et, par abu.i, diocèse, étendue de pays sous la juridiction d’un év4que. PI. eslcaptiou. Enn es,’iopU é chuum n(x rin» ! eskiip, le neveu de l’évêque demeure à l’évéché. iaà eskopli a ma keñt é liniz, il y avait aii[)ai’avant neuf évèchéî en Bretagne. Ci mot est hibriJe, composé du latin episcupus, évèque, et du bicton (i, maison ; c’est ce qui ma lait dire que c’était par abus qu’on appliquait ce même nom à la juridiction d’un évoque, quoiqu’en français le mot ÉvÊciiÉ puisse s’employer dans les deux sens.

EsKuiT ou IsKLir I de üsjll., es-kuit), adj. Léger. Alerte Agile. Prompt. A’oc’/t kéd etkiiil awalc’hévid Obérai (amm-it, vous n’êtes pas assez léger, assez alerte pour faire ce saullA. Voyez Skañ.

  • EsKu.MiN, adj. Excommunié. Le vrai

terme celtique est anaouc. H. V.

" EsKiMocGA, V. a Excommunier, retrancher de la communion de l’Eglise. Part. et. Eskumunuget eo bit, il a été excommunié. Voyez Anaoléa. H. V.

  • Eskc}Ium ;gen, s. f. Excommunication,

censure ecclésiastique qui retranche de la comtnunion de l’Eglise. Pl. exkumunugennou. Eunn cskumunugena sô bel taulel war-n-czhañ, on a fuliniiié une cxcoraraunicalion contre lui. Konézel iñl enddn ann eikuinunugen. ils ont encouru l’excommunication. Aé kijl c’hoazKivct (JKH ej-.’iumu«u^cn, l’excommunication n’est pas encore levée. Voyez Anaoué. II. V.

EsGOAR (de 2 syll., cs-goar], s. m. Douleur causée par le froid. Faiblesse provenant de la faim. Je ne connais pas ce mot, quoique Le Pelletier le donne comme étant de l’usage de Léon.

EspAR, adj. Unique, singulier, extraordinaire, bizarre, drôle. Eunn drd espar eo, c’est une chose unique. II. V.

  • EspERN, s. m. Epargne Économie. Ménagement

PI. iott. Ann espern hépkt’n hù lennô alésé, il n’y a que l’économie qui pmsse vous tirer de là.

  • E^PERNOüT, et, par abus, Espern, v. a.

et n. Épargner. Economiser. Ménager. Part. et. Na espernomp kéd diwar hon bocd, n’épargnons pas sur notre nourriture. Scb a espern hé zéc’hcd a espern hé icc’hed, celui qui ménage sa soif épargne sa sanlé.

Esr.ÉVELLA ou EzHÉvELLA, V. a. Rebaltrc, répéter inutilement et d’une manière ennuyeuse. Part. et.

Est. Voyez Èost.

Estel, s. m. Dévidoir, instrument à deux branches posées en croix sur un pivot. PI.