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ELZ

I. m. Nücc. Mariage. Le.’i rrjuiiissanccs qui accuiupaKnciit le iriariagf. loute la cuiiipagnie qui s’cblliDiivre à la noce. i’I. eûrédou ou iiircùdou, et, par abus. iiirtij/ou. h’alz a dàd a Uiaenn eàred, il y avail beaucoup de monde à la noce. Né véià kéd a eûreàd, war a levéreur, il n’y aura pas de noce, de réjouissances pour la noce, k ce qu’on dil. üré aman é Iréménô ann eûred, la noce passera par ici. En Vannis, éred. Vl.érédeu. La manière dont les Vannetais prononcent ce mot me fait penser qu’il pourrait bien venir de c’/fi, lien. Voyez DiMizi, prcni. art., et I’kiëuéluz.

EÙKÉuiou EùitEiioi (de 3 syll., ed-reù-di), ot, par abus, KCheCji, v. n. et ii. Faire noce. Célébrer le mariage. Epouser. Se marier. Part. et. A"tH(kél pincidig awalc’h évid eàiédi, ils ne sont pas assez riches pour faire noce. Va bcnn eur miz l’r'h eùreiidiñt, ils se marieront dans un mois. En Van., érédein. l’*art. érédet. ’ EuHusDED (de 3 syllab., en prononçant toutes les lettres, eu-rus-dcd), s. f. Bunlieur. Félicité. Prospérité. Béatiluile. i"cn dciiz kéd eunn eurusded vidz war ann douar, il n’a pas une grande félicité sur la terre. Plusieurs prononcent eûruslid et évurusded. Voyez Eùb.

  • Eunuz (de -2 syilab., en prononçant toutes

les lettres, eu-ruz ], adj. Heureux. Fortuné. Euruz eo é pép Ira, il est heuieux en tout. Plusieurs prononcent t’curwz. Voyez Eùr.

EÙTEüRVODT, V. n. Vouloir bien. Daigner. Avoir la bonté, la complaisance. Ua c’houia eûteur doñd aman, voulez vous bien venir ici. Né eùleurcoñl kédobcr ann drd-zé, ils ne daignent pas faire cela. Ce mot est du dialecte de Cornouaille. Voyez Teurvézout. EÛTREÙ. Voyez AOTROD. Elvl. Voyez Eüfl. EüVLENM. Voyez Ecflenni. Eùz (d’une seule syll.), prép. De. Eùz ann li éC-û, il vient de la maison. Eùz a Baris eo, il est de Paris. Plusieurs disent éveùz, dans le même sens.

Eùz ou Heûz (d’une seule syll.), s. m. Horreur. Terreur. Épouvante. EAz am cûzoc^h hé wélout, j’ai horreur de le voir. Ann eùzeûzar wà iñi, ils sont la terreur du pays. En Vannes, «C’A. Voyez Spou.ñt.

Eùzi ou Heiîzi (de 2 syll., cû-zi), v. a. et n. Avoir horreur. Etre saisi d’horreur, de terreur. S’épouvanter. Part. et. Eùzi a rann ann diid-zé, j’ai ces gens-là en horreur. Na eûzic kéd èvil kémeñt-sé, ne vous épouvantez pas pour cela. En Vannes, éc’hein. EùziK. Voyez Eûzoz.

Ei’ziz ou Heùzoz (de 2 syll., eu-zu :), adj. Horrible. Terrible. Epouvantable. Eunn drd eàzuz eo, c’est une chose horrible, terrible. Plusieurs disent eùzik, et le P. Grégoire l’écrit de même, mais ce doit être par abus, puisque eùzik est régulièrement le diminutif du subst. eùz, et qu’il ne peut pas tenir lieu d’adjectif. Ce n’est cependant pas le seul exemple des adjectifs terminés en ik, ce qui me fait penser que eùzik est peut-être pour

EVE

eûzek, qui deviendrait alors adj. [lossessif, rt pourrait signilier l’oufE-TEBREi’u. En N’ann., éc’huz.

/•’.v. Voyez É.Ñv.

tv-LF.c.’ii ou ÉvLKc’n, s. m. Buvette, lieu où l’on donne à boire. Ce mot est composé de év, radical perdu de éva, boire, et de U’uc’h ou lec’h, lieu.

Eva, v. a. et n. lioire, avaler une liqueur. Part. el. Deùid da éva ciirbanné, venez boire un coup, liiskoaz n’em eùz éved a win, je n’ai jamais bu île vin. D’Iio iéc’hed éc’hévann, je l)ois à votre santé. Dans les vieux livres ou manuscrits, on trouve ce mol écrit éfa. En Vannes, éouein ou ivein.

£vA, s. m. Boire. Breuvage Boisson. Ce qu’on boit. Hé nizcz eo a anz d’ézhanhé zibri luig hé éva, c’est sa nièce qui lui apprête son boire et scm manger. Quelques-uns prononcent évaeh (par ch français). V^oy. le mol précédent. Évec’h. Voyez Êvez.

ÉvEi,, adv. et conj. Comme. Ainsi. De même. Èvcl’d-nun, comme moi. Éicl-d-hañ, comme lui. Êoel-d-hi, comme elle. Èvel-hen ou évelhcn, comme ceci. Evelsé, comme cela. (près de vous). Ëccl-honl, comme cela(loin de vous j. Èvclsé bézel yréal, ainsi soit-il ; à la lettre, comme cela soit fait En Van., e’et, — et aval. En Corn., vcl Eu Cialles,ra<. II. V. ’ Éven, s. m. Juin, le si.ième mois de l’année. Miz écen, le mois de juin. On dit aussi mézéven, miz mézéven.E.n Vannes, méc’héouen (de 3 syll., mé-ché-ouen). Si ce mot, qui ne semble pas venir du latin jlmcs, est d’origine bretonne, pour moi, je ne puis en déterminer la signiûcation.

ÈvER, s. m. Buveur, celui qui boit. Biberon, celui qui aime à boire. Pl. ien. Eunnéver brdz eo, c’est un grand buveur. ÉvÉREz, s. m. Action de boire. tvÉREz, s. f. Buveuse, celle qui boit, celle qui aime à boire. Pl. éd. Kalz érérézed a zi) er vrô-mañ, il y a beaucoup de buveuses dans ce pays. ÉvEs. Voyez Èvez.

ÉvÉSAAT, V. n. Faire attention. Soigner. Surveiller. Inspecter. Prendre garde. Etre sur ses gardes. Part, évéscct. Lékéad ounn aman éoid évésaad ouc’h ar ré ail, je suis placé ici pour faire altention aux autres, pour surveiller les autres. Evésaid oulhañ, prenez garde à lui. En Vannes, éouéc’hein (de 3 syllab., é-otiéc’hein). Voyez Èvez.

ÉvÉsAEB, S. m. Vériûcateur,qui vérifie des comptes, qui examine une pièce, une écriture, etc., pour en constater la vérité ou la f.iussctc. Examinateur. Pl. ien. H. V.

ÈvÉsAÉREz, s. m. Vérification, action de vérifier. Examen. H. V.

ÊvÉsi.iD (de 3 syll., é-vé-siad), s. m. Celui qui fait attention, qui surveille. Garde. Suiveillant. In-pecleur. Sentinelle. Factionnaire. Contrôleur. Intendant. Pl. évésidi. N’eu ! kéd awalc’h gañd eunn évésiad évil kémcñd a dùd, il n’y a pas assez d’un inspecteur pour tant de