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GRA

toutes les fois qu’il est précédé d’une des particules a on é. Ainsi l’on dit, en conslruclion, tné a TU, je fais, ponr mé a yra ; (»’ a ra, tu fais, pour lé a gra ; luinn a rann, je clinnle, po’.r kana c ijrann ; évid-oun eu è rvz ann drdsé . c’est [)(iur mui que tu fais cela — lira est coilractc de yuura, inusité en Arniorique, mais toujours en usage en Galles. IJ. V.

Gnv, s. m. Alïaire, tout ce qui est le sujet lie quelque occupation. Convention. Marche. Gréad ar gra, l’affaire est conclue, le marché est passé.

  • GiiABOTKNNiK, adj. et s. m. O’ii est de petite

l.iille, court et gros. Voyez Kkenn.

GuAK.i, et, i)ar ;il)us, Grkkl, v. a. et n. Racler Faire du bruit en frottant un corps dur et ! :ihuleiix. Faire du bruit comme les poules, aprc^s avoir fait leurs n-ufs Coasser, faire le cri des grenouilles Au (iguré, caqueter, babiller. Part. et. Plusieurs («rononcent râla cl rakal. Voyez Ki’nudv.

Gk’.kérez, s. m. Action de racler. Bruit que l’on fait en frottant un corps dur et raboteux. Bruit (lue font les poules après avoir pondu. Coassement, cri des grenouilles. Au (iguré, caquet, babil. Plusieurs prononcent rakèrez.

Gràd ou Gn.iT, s. f. Gré. Agrément. Conscntemct’t. Plaisir. A énip dim gràd contre mon gré. -1 c’Itrdd vàd, de bon gré, volontairement. A c’hrâd é gràd, de gré à gré. Gañd ho krdd lier (/rinn,je le ferai avec votre consentement. — En Galles, grdd. Le nom propre Gradiô’i, signifie, dans ce dialecte, beau, agréable, plein d’agréments. (De grdd et de Ion, plein, en gallois, lawn, en Armorique, leûn). fl.V. Vo}ez Gn>iTA.T.

Gràd-vàd. s. ra. Congés permission d’aller, de se retirer, de s’absenter. Gañd ho krddvdd, avec votre congé. H. V.

Graé. Voyez Kraé.

Grxcachat, V. a. Déguiser, parler plus qu’il ne faut et avec volubilité. Part. et. H. V.

GR.tG.iiA, v. n. Crier comme une pie, comme un geai. Piailler. Criailler. Part. et.

Gragaler, s. m. Piailleur. Criard. Pl. ien.

Gk’.galérez, s. m, Piaillerie. Criaillerie.

Grag lérez, s.f. Piailleuse. Criarde. Pl. éd.

Grgel. Voyez Grac’hel.

Grac’h, s. f. Vieille, femme qui est dans la vieillesse. C’est aussi un poisson de mer de la figure et grosseur de la carpe, et qu’en Bretagne on nomme vieille, en français. C’est encore un des noms que l’on donne au cloporte, insecte. Pl. cd. Êvel eur grac’h évalé, elle marche comme une vieille. Hors de Léon, groac’h (d’une seule syll.) — En Galles, j’OHrac’ft.U.V. Voyez KÔZEN et Laoden-dar.

Grac’ha ou Grac’hella, V. n. Se ternir, en parlant du teint, particulièrement de celui des femmes. Se Oétrir. Se faner. Parf. grac’hel ou grac’hellel. Grac’ha a ra ar-c’hrég-honl, le teint de cette femme se ternit, se flétrit. Hors de Léon, gronc’ha [ de 2 syll., groa-c’ha) on groac’hella. Voyez Gwéñvi.

Gp.ac’hel ou Gbagel, s. f. Monceau. Amas.

GRA

Tas. Meule. Pile. Ar grac’hel éd-mañ né hei gréai mdd, ce monceau de Mé ri’cst pas bien fait. — En Galles, gréai. Jl. ’. Voyez Ueh.n.

Grac’iihl-gki.eCü, s.f. Bûcher, grand amas de buis sur lequel on mettait anciennement les cor()s morts ou des criminels pDUr les brûler. l’I. i/raf’A<’/(ou-/(«iirifiid. U..

(JH c’iiELL ou (îhagella, V. a. Amonceler. .Amasser. Entasser. Empiler. Part. et. Grac’helled eo ann éd, le blé est entassé, amoncelé. Id da c’hrac’hcUa ar c’heàneùd, allez empiler le bois. Voyez Berna.

(iitAc.’iiKLLX. Voyez Grc’iia.

Gric’iielléhez. Noyez Ghol.n.néhez. II. V.

Ghac’hellet, adj. et part. Flétri. Fané. Voyez (iwÉvET. H. V.

Gramel, s.f. C’est, suivant Le Pelletier, un des noms de la bardane ou du gratteron, plante. Voyez Séiiëgen et Krogèbkz.

" Grahmauek. Voyez Grammbl. H. V.

  • Grammadégiz, adj. Grammatical, qui appartient

à la grammaire. H. V.

Grahhel, s. m. Grammaire, livre qui renferme les règles du langage. Pl. grammellou. Anciennement et en Galles, gratnmadek ’du latin grammatica). V.grammadégou.Hervez ar grammej, grammaticalement, selon les règles de la grammaire. II. V.

  • Grammellcz. Voyez Grammadëgcz. H.V.
  • Grammélian, s. m. Grammairien, qui sait

et enseigne la grammaire, qui a écrit sur la grammaire. Pl. éd. Anciennement et en Galles, grammadégour. H. V.

Gran, s. f. Grue, machine servant à élever des pierres, etc. Je ne connais ce mot que par le Diction, de Le Pelletier ; mais je pense que c’est le même que garan, premier article.

Gran. Voyez Greùn.

  • Gbañch ou GraSj, s. f Grange, bâtiment

où l’on sert les blés en gerbes. Pl. ou. Ébarz er grañché lournimp, nous battrons le blé dans la grange. H. V.

Gr.ît. Voyez Gr.îd.

Grataat, v. a. Agréer, trouver bon. Recevoir favorablement. Consentir. — Homologuer, approuver, confirmer une loi, un acte. H. V. Part, gratéel. Mé a garfé gouzoul m’ar gralaid ar péz a rann, je voudrais savoir si vous agréez, si vous trouvez bon ce que je fais. — Né kél gratéel al lé :en-zé gañd ar roué, le roi n’a pashomologué cette loi. H. V. Voy. Gbâd.

Gratêet, adj. et part. Licite, qui est permis, qui n’a été interdit par aucune loi. II. V.

Gré, s. m. Troupe. Multitude. Ce mot n’est point usité aujourd’hui ; mais, comme Davres le cite comme en usage dans l’Armorique.je n’ai pas cru devoir l’omettre, pensant d’ailleurs qu’on peut y trouver le radical de ré, paire, et de ar ré, ceux.

Gréât. Voyez Ober, deuxième art

Grék ou Grég, s. f. Femme. Femme mariée. Épouse. Pl. gragcz. Va grég eo, c’est ma femme, mon épouse. — Hé c’hrég ou hé vrég eo, c’est sa femme. H.y. Ar gragez a wélé,et femmes pleuraient. Hors de Léon, groék ou