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PAV PED

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l>ir les doit,’(s. Ce iiiül esl composé de pe/J, Idiii, et (le biz, iJ<ii|, ;t.

1’kldkii ou I’ki.i.deii, s. m. flluignemciit, étal lie ce qui est loin, (iraiide distance Lointain. — l’erspeclivc. Horizon. Selu eur polder ImiT, voilà un hel horizon. II. V. Voyez Pell, deuxiénic article.

l’ÉLÉ c’h, adv. lie lieu, avec ohi sans mouvement. Où. Kn quel lieu, l’éléac’h è choumil-hu’l où demeurez-vous ? A béléac’h é teùilhu ?

d’où venez-vous ’.' l’éléac’h éz il-hu ’ ! où 

allez -vous ? Pcléacli pour pifeWae’/i, est composé de pé, quel, de < ?, en, et de léac’k, lieu. Hors de Léon, jn’lce’h. — En Vannes, paie. V.u tîalles, paie. IL V.

Pélec’ii. Voyez I’élé.c’h.

Péi.er ou Pellkr, s. m. Le timon du cliarriot de la charrue. Pi. ou ou iou.

Pélestr ou Pei.i.estr, s m. Baquet. Cuve. Cuvier. Pl. ou. oyez IJal, 2" art., et Uéol.

Pëlestra, V. a. Kncuver, mettre dans une cuve. Part. eC. Voyez Pélestr.

Pélestr D, s. m. Cuvée, ce qui se l’ait de vin à la fois dans une cuve. Pl. ou. Eur pèlestrad vidz a vczô, il y aura une forte cuvée.

H. V.

Pelgent, s. m. C’est ainsi que l’on désigne l’olTice de la messe de la nuit de Noël. Le Pelletier et le P. Grégoire ont donné de ce mot deux interprétations différentes, qui ne m’ont satisfait ni l’une ni l’autre. J’avoue cependant que je ne puis en donner une meilleure. — D’ann ojérenpdgcñl eo éat, il est allé à la messe de minuit. En gallois, pclgcñl

qu’on écrit pylgainl) signifie aube, aurore,

le petit point du jour. OférenpeUjeñl voudr.iit donc dire, à la lettre, la messe de l’aurore, une des trois que le prêtre célèbre dans la nuit de Noël. H.V.

Pelia (de 2 syllab., pc-Ua), v. a. et n. Peler, oter la peau ou l’écorce. Dépiter, arracher ou faire tomber le poil. Plumer. Se peler. S’écorcer. Perdre son poil ou sa plume. Part, peliel. Voyez Piri’zk,^, Divlevi et Pell, premier article. — Voyez Pell ou Pel. H. V.

Peliador (de 3 syllab., pc-d’a-dur), s. m. Action de peler, d’écorcer, de dépiler.

Pelier (de 2 syllab., pc-lier], s. m. Celui qui pèle, qui écorce, qui dépile. Pl. ien. Pelier est un nom de famille assez commun en Bretagne.

PéLiérez, s. m. Dépilation, action de dépiler. Effet de cette action. II. V.

Pélisen, s. f. Palatine, fourrure que les femmes portent sur le cou en hiver. Pl. pelisennou. — En Galles, piVt’.î. H.V.

Pem. ou Pel, s. m. Balle, écailles, paillettes qui couvrentle grain de l’avoine, du blé, etc., et s’en séparent lorsqu’on vanne- Likil pell frésk er golched, mettez de la balle fraîche dans la ccuelte. Pellen, f., un seul brin de balle. Pl. pdlennou ou simplement pell. Quelques -uns donnent à ce mot la signification de peau, d’écorce légère, — de pelure, de pelage, de plumes, etc. En Galles, pj(. En gaël d’Irl.,

VIA.

pi/. En gai’l d’Ec, pc(/. H. V. Voyez Pelu-

Pkll, adv. et pré|i. Loin, i grande distance. Eloigné. Lointain. Longtemps, pendant un temps fort long. Pell étita liréma, il est loin actuellement. It pell diouz-in, allez loin de moi. Pell zô abaoé, il y a longtemps depuis. .1 belle teàann,je viens de loin. A-beUé pell, de loin en loin, l’etl diouch ann daour-Uiijad, pell diouc’h ar ijaloun, loin des yeux, loin dn cd’ur. Au comparatif, pellm’h. l’élluc’h rycd-liue’h é choumann, je demeure |ilus loin (pu- Vous. Au superlatif, petla. Pelta ma hellil gtcélout, le [dus loin que vous pouvez voir. — En (lalles, pvll. H.V.

Pell-urù, s. f. Pays lointain. Pays étranger. A bell-brû é leû, il vient des pays lointains. H.V.

PELL-K.is, S. m. Bris ou débris de navire, ce qui revient d’un naufrage à la cote. Je ne cimnais ce mot que par le IJiclion. de Le Pelletier ; il doit être composé de pell, loin, et de kds, mouvement, envoi, oyez pE.>sfc.

Pella. Voyez Pell, deuxième article.

Pella.t, v. a. et n. Eloigner. Ecarter. Dillërcr. S’éloigner. S’écarter. Part, pelléel. l’ellaid ar c’Iii-zé, éloignez ce chien. IS’hellann kcC pellaad diouz-hoc’h, je ne jiuis pas m’éloigner, m’écarter de vous. Voyez Pell, deuxième article.

Pellaen, s. f. Aberration, mouvement apparent des étoiles. Pl. pellaennou. H. V.

Pellauz (de 3 syllab., pcl-la-uz), adj. Glaçant, froid i repoussant- Eunn digniter pellauz en deüz, il a l’abord glaçant. H.V.

Pellder. Voyez Peluëh.

Peliek, adj. Qui a une forte peau, en parlant des fruits, des arbres. H. V.

Pellen, s. f. Balle à jouer. Pelote. Peloton. PI. pellennou. lia c’houi a oar c’hoari gañd ar bellen ? savez-vous jouer à la balle ? Giccrzid d’in eur bellen 7ieüd gloan, vendez-moi un peloton de ÜI, de laine. Voyez Bolod et Blqué. — En Galles, peZ et péled. En gaël d’Irl. et d’Ecosse, pc(er. H. V.

Pellen. Voyez Pell, premier article.

Pellenn.-’,, V. a- Pelotonner, mettre en peloton. Part, et. Pellennil ann neùd-mañ, ptotonnez ce fil. H.V.

Pellennik, s. f- Fétu, brin de paille. Pl. pcUennouigou. Ann drâ- :é né ddl kéd eur bel-Icnnik, cela ne vaut pas un fétu. Voyez Pell, premier article.

Pellennik, s. f. Globule, petit globe. Pl. pellennouigou. H. V.

Peller. Voyez Peler.

Pellestb. Voyez Pélestr.

Pelléten, s. f. Femme publique. Femme débauchée. Carogne. Pl. pellélenned. Voyez Flébiaden et Gast.

Pelleter, s. m. Peaussier, celui qui prépare, qui vend des peaux. Pl. ien. Pelleter est un nom de famille connu en Bretagne. Voyez Pell, 1"^ article, — racine de ce mot. II. V.

Pellétérez, s. m. Pelleterie, l’art d’accommoder, de préparer les paux-V. Pellétbr.