Page:La Villemarqué - Dictionnaire français-breton de Le Gonidec, volume 2.djvu/89

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3 Les comparatifs et superlatifs précèdent très-souvent les subslanlifs. EXEMPLES :

Moanoc’h dcn eo cgèd kc vrcûr, j l’uroc’h grég eo égéd lu- mamm,

est plus mince que son frère. ’ elle est plus sage que sa mère. 

Mol pour mot : plus mince personne est que son frère ; plus sage femme est que sa mère. Ar gwcUa tàd cm cûz anavczed, eo hoc’h hini, le meilleur père que j’ai connu, c’est le vôtre. " TocT, quand il est adjectif et joint à un nom pluriel, se rend en breton par hoU, priccdé de l’article ann ; comme ann hoU diid, tous les hommes ; il se place inditTéremment avant ou après le substantif.

Mais, lorsqu’il est joint à un nom au singulier, on l’exprime parpt’6, qui signifie caigrE. EXEMPLES :

Ann lioll dûd a zû marvuz ; hôgen péb dén a choañlabéva peu, tous les hommes sont mortels ; mais tout homme désire vivre longtemps. S" On ne met ni holl ni péb devant les nombres cardinaux ; on remplace cet adjectif par des pronoms personnels.

EXEMPLES :

Hon daou éz aimp, vous viendrez tous les trois. nous irons tous les deux.

IIô tri c téûol^

Hô fevar iñd bct,

ils ont été tous les quatre.

Mot pour mot : nous deux irons ; vous trois viendrez ; eux quatre ont été. Outre les adjectifs cités à la règle deuxième, il en est encore un assez grand nombre qui doivent ou qui peuvent quelquefois précéder le substantif. Ce sont guatl, mauvais, méchant ; hcvélep, tel, semblable ; gour ou gor, petit ; berr, court ; briz, mélangé, demi ; hihan, petit ; dis 1er, de peu de valeur ou de conséquence ; gwez, sauvage ; (/icir, vrai, véritable ; hir, long ; Wuei, semblable ; w^i-f ;, nouveau ; holl, tout ; pe !<, long, éloigné ; Ireùz, de travers, qui traverse, et plusieurs autres. EXEMPLES :

il y a des coloquintes dans son jardin. Eur gwall varo en deù^ lét,

il a eu une mauiaise mort.

Biskôazna wéliz eunn hévéleb amzer, je ne vis jamais un tel temps. Id dré ar ^onr-heñt,

allez par le petit chemin.

Ar berr alan a zô gañt-hañ,

il a la courte haleine.

Eur briz kaner eo,

c’est un pauvre chanteur.

Bihan boaz eo ar bara,

le pain est peu cuit.

Né kéd eunn dister drâ,

ce n’est pas une chose de peu de valeur. Gvéz-irvin a zo enn hé liorz, Gwîr laéroun int,

ce sont de vrais voleurs.

Eunn

T-hoal eo hag a zô dibaot,

c’est une longévité qui est rare. Ann hével-fionn en,

c’est la peine du talion.

Chi’iu ann névez-c’/iancr,

voilà le noMiYa«-né.

Na anavczit két hé holl-c’AoiIoii(/, vous ne connaissez pas sa toute-puissance. VeU-amzer zô abaoé,

il y a ^on^temps depuis.

Dré ann Ireùz-hcnt ounn deùct, je suis venu par le chemin de traverse. De la construction des Noms de nombre-DES KOttS DE NOMBRB CARDINACX. Après les noms de nombre cardinaux, les substantifs auxquels ils se rapportent se metttnt toujours au singulier.

EXEMPLES :

Daou vâb, deux fils.

Tri dén, trois personnes.

Pévar marc’h, quatre chevaux. Pcmp park, cinq champs.

C’houec’h ti, six maisons.

Seiz bloaz, sept ans.

Eiz dañvad, huit brebis.

Naô miz, neuf mois.

Dék bioc’h, dix vaches.

Vgeñl Icô, vingt lieues.

Trégoñt skôéd, trente écus.

Pemzék kañt dén, quinze cents hommes Je ne connais qu’une exception h celte règle, c’est en parlant des quatre-lcmps, que l’on