Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 02.djvu/227

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LAURE.

C’est un sachet pour serrer les mouchoirs… un lot pour une loterie de bienfaisance… dont je place les billets…

FRANÇOIS, à part.

Aïe ! j’ai mis le pied sur une trappe !

LAURE.

Il s’agit de pauvres orphelins à secourir…

FRANÇOIS, à part.

Je la connais, celle-là !

LAURE, qui a tiré des billets de sa poche.

Combien en désirez-vous ?

LÉONCE.

Allons, mon oncle !

FRANÇOIS.

Oh ! moi !… j’ai souvent pris de ces machines-là… et je n’ai jamais gagné qu’une fois… une paire de pantoufles… trop petites !

LAURE.

Voyons, je vous porterai bonheur…

FRANÇOIS.

Allons ! en tenez-vous pour vingt francs ?… Alors, donnez-m’en !… (À part.) Quand on a fait des affaires avec le père…

Il donne vingt francs, Laure lui remet les billets.
BLANDINET, entre en calculant sur son carnet.

Trente et un mille… et vingt-cinq Lyon à mille quarante… J’aurai mon affaire… (Voyant Léonce.) Ah ! Léonce !

LÉONCE.

Mon père ?