Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 02.djvu/290

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Scène VIII.

BLANDINET, AUBERTIN, puis JOSEPH
et PRUDENCE.
AUBERTIN, paraissant à la cantonade.

Une lettre !… c’est bien !… donnez-la-moi !

BLANDINET, à part.

Lui !

AUBERTIN.

Ah ! mon ami ! quelle joie ! quel bonheur ! je suis sauvé !

BLANDINET.

Quoi ?

AUBERTIN.

Mon navire… la Belle-Irma… il est au Havre !

BLANDINET.

Ah bah !

AUBERTIN.

Entré ce matin ! je viens d’en recevoir la nouvelle ! une cargaison magnifique !… une fortune !… mais embrasse-moi donc !

BLANDINET.

Avec plaisir ! (Il l’embrasse. À part.) Sapristi ! et ma lettre !

AUBERTIN.

Je viens t’annoncer cette bonne nouvelle et te dire que je n’ai plus besoin de tes cinquante mille francs !