Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 10.djvu/262

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SAINT-GLUTEN, à part, gaiement.

Quelle diable de promenade fait-elle donc là ?

ALEXANDRA, à part, toujours se promenant.

Ah ça ! il n’a donc rien à faire ?… il m’ennuie !

SAINT-GLUTEN.

J’ai envie de lui offrir mon bras. (Il s’avance et salue.) Madame…

ALEXANDRA.

Passez votre chemin… je n’ai pas de monnaie ! (À part, sortant par le premier plan de droite.) Oh ! je ne m’éloigne pas !

Elle disparaît un moment.
SAINT-GLUTEN, à lui-même.

Tournure ravissante !… Je suis fâché d’avoir rendez-vous avec mon architecte !…

Il entre au numéro 7.

Scène V.

LUCIEN, FARIBOL.
FARIBOL, arrive du fond à droite ; il tient un parapluie et porte un homard sous son bras. Il entre en riant.

Je ris !… et j’ai des remords de rire !… mais c’est égal… je ris… en pensant que ma femme me croit cité Valadon, 56… tandis que… (Il flaire son homard et fait la grimace.) Sapristi !… (Reprenant.) tandis que je n’y suis pas du tout !… J’aime beaucoup ma femme… Oh ! Dieu ! je me jetterais dans le feu pour elle !… mais j’ai bien de la peine à lui être fidèle… c’est difficile ! c’est impossible ! (Flairant son homard.) Sapristi ! (Reprenant.) Dame ! c’est ennuyeux pour un musicien de jouer toujours la même contre--